FAISONS-NOUS PLAISIR !
La vie est courte, pour nous et surtout peut-être pour nos derniers commerçants de proximité : boulangers, cavistes, bouchers, charcutiers, sans parler de ceux qui ont déjà disparu : cordonniers, mercières, tripiers… L’uniformisation et la stérilisation tragiques de nos centres villes sont patentes. Ils sont truffés, lardés, contisés d’agences immobilières ou bancaires, de franchises de vêtements hideux et de grolles déjà puantes ou de salons de coiffure dont les apprenties vous font ressortir hirsutes comme un dessous de bras. Tout autour, nous avons droit aux zones artisanales et commerciales que traversent sans grâce les périphériques, radiales, voies rapides et autres contournantes, illuminées la nuit par de scintillants néons dont le vert pomme immanquablement associé à un camaïeu de violets le disputent en élégance à la palette triomphante de l’auteur du célèbre cerf bramant dans une forêt, nimbé d’une lumière crépusculaire du plus bel orangé.
Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Parce qu’on nous a expliqué, depuis 50 ans, qu’il fallait tout acheter moins cher pour pouvoir consommer plus. Les groupements et centrales d’achats de la grande distribution ont permis ce miracle pendant quelques décennies. À qualité égale, l’ambition était légitime. Depuis, cette évolution s’est encore accélérée et les hypermarchés ont même laissé la place à des discounters. Aujourd’hui, l’évidence s’est imposée : moins cher que pas cher, ça devient pas beau et pas bon (et parfois dangereux). Mais de nouvelles habitudes d’achats se sont installées, des transferts de dépenses se sont opérés, le temps a changé de valeur. Ainsi désormais, on se nourrit de plats préparés industriels, on est esclave de l’électronique et on fait la Turquie en trois jours chrono ! Alors, en cette période de crises mondiales, réagissons, vivons le luxe au quotidien. Payons-nous des produits sains, propres, de saison, respectueux, élaborés dans un proche environnement par des pros identifiés et responsables. Retrouvons le goût des bonnes choses et arrêtons d’acheter des prix.
ARRÊTONS D’ACHETER DES PRIX !!!
Et ce sera un grand pas pour l’humanité.
PdM
Jean-louis
29 novembre 2012 @ 12 h 14 min
Bonjour,
Malgré la pertinence de vos propos, je ne peux tout partager pour la simple raison, d’analyse des conséquences et non des causes. De façon caricaturale, je dirais que la pensée unique du dollar et de Mac, repose sur 3 socles essentiels qui se disputent nous vies : l’industrie bancaire, l’industrie agro alimentaire, et l’industrie pharmaceutique. Ces mousquetaires décident de tout, et sont complémentaires, je te prête ton argent (un peu), tu t’empoisonnes et tu te soignes.
Donc, ce n’est pas une fatalité et les bons produits ne doivent pas être du luxe.
Continuez quand même vos greta afin que nous garburions, le partage et l’échange entraîne le savoir.
Merci.
gretagarbure
29 novembre 2012 @ 18 h 24 min
Ce n’était pas tout à fait le sujet de ce billet d’humeur, mais je suis d’accord, cher Jean-Louis, pour le partage et l’échange du savoir… et même de la réflexion !
univers caves
3 décembre 2012 @ 13 h 32 min
Chez Univers caves, on fait les deux : la qualité des produits MAIS à bon prix.
http://www.universcaves.fr
P’tit billet d’humeur |
22 septembre 2013 @ 7 h 00 min
[…] tout le bien que nous pensions de ces environnements radieux dans un billet précédent : http://gretagarbure.com/2012/11/29/ptit-billet-dhumeur-6/ Personne ne s’étonne donc de quitter un panorama navrant pour pénétrer dans un […]