Coteaux d’Aix-en-Provence Château Bas « Le Temple », rouge 2020 : un bel escort-boy pour les gibiers puissants !
Un peu d’histoire
Le Château Bas est bâti sur un site fortement ancré dans l’histoire puisqu’il est situé sur l’emplacement d’une ancienne cité gallo-romaine dont témoignent les restes d’un temple érigé au Ier siècle avant Jésus-Christ et reconnu comme faisant partie des cent plus vieux monuments de Provence. C’est évidemment lui qui a donné son nom à cette cuvée. Restauré au XVIIe siècle après une histoire mouvementée, le château fut d’abord dédié à la polyculture, accueillant vignes, oliviers et animaux. C’est aujourd’hui un beau domaine de 75 hectares de vignes qui poussent sur des coteaux argilo-calcaires et sablo-limoneux, vignes cultivées dans le respect de la biodiversité et certifiées en agriculture biologique. Outre les cépages de la cuvée ci-dessous, y sont aussi plantés les cépages cinsault, mourvèdre et même counoise.
Le vin
C’est un vin biologique, un assemblage de 70% de syrah, de 25% de grenache et de 5% de cabernet sauvignon.. Les raisins sont égrappés et foulés, puis subissent une fermentation alcoolique à froid (22 à 25 °) puis, après trois semaines de cuvaison, une fermentation malolactique. Le vin est ensuite élevé dix-huit mois en fûts de chêne. Il titre 14,5°.
Ma dégustation
Sa robe est d’un grenat profond avec des reflets dansants quand on fait légèrement tournoyer le verre.
Son nez est puissant et aromatique, complexe, dévoilant d’abord des arômes de fruits rouges et noirs (cassis, myrtilles), évoluant rapidement sur des notes épicées, avec des touches de sous-bois prononcées (humus), de bois de cèdre et de menthe, ainsi qu’une finale cacaotée (moka).
À table, il lui faut du consistant pour un mariage sans dominant-dominé car il est dense, assez concentré, puissant et tannique. Toutefois, une fois aéré, il reste dense et charnu — il a de la mâche — mais avec quand même une certaine souplesse et du velouté. Il lui faut donc des viandes faites et des sauces gaillardes, donc plutôt de la venaison (surtout du sanglier) plutôt que du petit gibier. Mais puisqu’on n’est pas loin de la Camargue, il peut accompagner sans rougir — il l’est déjà suffisamment — une belle daube de taureau, voire un gigot d’agneau de sept heures aux herbes du maquis ou même une moussaka, l’aubergine étant son légume préféré. Ou encore, une daube de cèpes au jambon cru type Bayonne.
Toutefois, si vous rentrez bredouille de la chasse, aucun problème car c’est un vin de garde qui peut largement attendre encore quelques années, voire même une décennie. Au contraire même, les tanins s’affinant avec le temps, il n’en sera que plus charmeur et complice de l’assiette qu’il accompagnera.
Prix TTC : 16 € chez les cavistes et en direct au caveau
Château Bas, Route de Cazan, 13116 Vernègue
Tél. 04 90 59 13 16)
Courriel : contact@chateaubas.com
Site : www.chateaubas.com