Une verveine ? Oui mais… du Velay !
Herbe de Vénus pour les Romains, la verveine avait la réputation de « ranimer un amour près de s’éteindre ». Une autre définition du Viagra !
Nostradamus prédisait, comme nos modernes marabouts, le retour d’affection et la félicité amoureuse à ceux qui s’en frottaient les mains (ouf !) mutuellement.
Dans le même esprit, le chasseur faisait pareil avec son fusil qui l’avait trahi devant le gibier. (Ben voyons !)
Au contraire, en Inde, la médecine ayurvédique recommandait l’usage de certaines variétés comme contraceptif : si ces vertus calmantes et tranquillisantes peuvent en effet favoriser l’endormissement, elles ne sauraient, même à double ou triple dose, constituer une efficace méthode anticonceptionnelle ! Sauf peut-être à regarder en même temps « Les mots de minuit » sur France 2 !
Cette pharmacopée approximative n’est sans soute pas totalement étrangère au développement vertigineux de la population indienne, de plus d’un milliard d’individus !
À la fin d’un dîner dont nous vous parlerons lundi prochain (25 mars), je me suis laissé tenter par une petite douceur. Les digestifs ne me donnent pas toujours la sensation de mieux digérer mais mon inlassable curiosité face à tout ce qui se mange et se boit m’entraîne parfois vers des terres inconnues. Et là, la destination m’était très méconnue : le Velay en Haute-Loire ! Je suis désolé pour les autochtones auvergnats mais ce n’est pas ma destination estivale habituelle. Pour tout dire, j’avais déjà du mal à situer l’endroit, mais alors le breuvage…
D’habitude le seul mot « verveine » réussit assez bien à me tenir à l’abri de toute tentation, comme « tisane », « tilleul », « infusion ». Je reconnais bien volontiers l’humilité d’une maîtresse de maison préconisant de telles décoctions pour réussir à faire passer l’improbable ragougnasse qu’elle a osé fabriquer et pire, servir.
Mais cette fois, je me suis laissé convaincre par le sympathique restaurateur de tremper mes lèvres dans un minuscule verre à dégustation de quelques centilitres. Mal m’en a pris : j’ai a-do-ré !!! Le seul objet de mes récriminations a vite concerné la taille du verre. Il y a remédié immédiatement. Et là, alors là… mes souvenirs manquent soudain de précision !
Cette belle couleur verte qui n’est pas sans rappeler aux connaisseurs les reflets envoûtants de l’Izarra et de la Chartreuse…
La chaleur amicale procurée par les 55° de la liqueur…, le contraste avec la température de la bouteille sortant du freezer…, la complexité transmise par l’assemblage d’une trentaine de plantes en plus de la verveine…
L’image couleur sépia de l’alambic à bain-marie…, le lent vieillissement en fûts de chêne qui arrondit les angles…
Et puis cette bouteille qui me dit : « La santé par les plantes»…, « C’est bon pour ce que tu as »…
Dorénavant, je pourrais me laisser tenter par une petite verveine après le dîner, à condition qu’elle soit du Velay.
PdM
Verveine du Velay Pagès
La bouteille de 70 cl : 33, 50 € + 9,20 € de port
2 bouteilles : + 10 € de port
3 bouteilles : + 12 € de port
Franco de port par 6.
Distillerie Pagès de la Verveine du Velay
RN 88 – Sortie Z. I. de Blavozy
43700 Saint-Germain-Laprade
Tél : 04 71 03 04 11
Courriel : pages-verveine@verveine.com
Site : www. verveine.com
Chez les cavistes : entre 42 et 45 €.