LE CHOCOLAT EST GOURMANDISE
Apprécié des petits comme des grands et des hommes comme des femmes, le chocolat est sûrement l’aliment qui symbolise le mieux la gourmandise. Et ce, d’autant qu’on peut le consommer aussi bien sous forme de dessert à l’heure des repas, que sous forme de grignotage intempestif à tout autre moment de la journée. Et force est de constater que toutes générations confondues, chacun entretient avec lui une relation privilégiée… voire des rapports passionnels !
C’est ainsi qu’il est présent dès le matin sur la table du petit-déjeuner (bol de chocolat fumant, céréales chocolatées, barre nichée au plus moelleux d’un petit pain au chocolat), puis tout au long de la matinée pour caler les petits creux (tablettes, barres chocolatées).
À l’heure du déjeuner, il est encore là… surtout si on déjeune hors de chez soi : chaque bistrot de quartier ne revendique-t-il pas une indétrônable mousse au chocolat sur sa carte ? Quelquefois même, il fait office de déjeuner à lui tout seul : combien de jeunes filles et de jeunes femmes troquent-elles le steak-salade contre une bouchée bien crémeuse ? Et en tout cas, il s’en grignote presque toujours un carré au café — un « napolitain » — dont il est désormais devenu le partenaire obligé.
Résolument incontournable au moment de la pause-goûter, il peut alors revêtir tous les aspects possibles et imaginables, de la traditionnelle tartine de grand-mère aux gourmandises les plus sophistiquées.
Le soir, il s’impose à nouveau à l’heure du dîner, en dessert familial plus convivial et, très souvent, c’est lui qui clôt la journée en jouant encore les prestataires de service après-dîner (tablettes, chocolats de confiserie)… surtout si l’on est téléphage !
Mais si le chocolat rallie tous les suffrages et est à ce point consensuel — je dirais même plus… sensuel et consensuel ! — qu’on ne s’y trompe pas : c’est avant tout parce qu’il est le parfait alibi, au sens propre comme au sens figuré… d’où son rôle incontestable d’aliment-transfert ! En effet, il y a toujours une bonne raison (faim, gourmandise, curiosité), voire une bonne excuse (stress, fatigue, déprime, petit chagrin, etc.) pour manger du chocolat. C’est que, sans vouloir faire de la psychologie à deux sous, du bébé qui avale goulûment sa bouillie chocolatée (alors que pour les autres parfums, il chipote) à la petite grand-mère qui grignote deux ou trois chocolats à la liqueur devant son feuilleton préféré, en passant par l’adolescente, la femme d’affaires ou le quinquagénaire qui s’investissent émotionnellement dans le rocher, la tablette ou la barre chocolatée, tous établissent avec le chocolat une relation de plaisir, un lien charnel. Car avant tout, le chocolat suscite le plaisir et flatte les sens.
C’est d’ailleurs pourquoi son effet de séduction est si grand, presque magique : brillant et lisse, chaud et velouté, de texture onctueuse mais non grasse, le chocolat est une caresse au palais ; puissant et doux à la fois (même son amertume est ample et suave), il sait se faire velours, satin ou soie ; enfin, sa si voluptueuse longueur en bouche, tout en rondeur harmonieuse, fait fondre — voire mourir, diront certains — de plaisir ! Bref, de par sa chaude sensualité gourmande, le chocolat est une réponse immédiate à toute question existentielle !
© Blandine Vié
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Petits moelleux au chocolat
Préparation : 10 minutes
Cuisson : 5 à 7 minutes
Pour 8 à 10 pièces :
• 180 g de minigrammes de chocolat « noir de cacao » (72% de cacao)
• 160 g de beurre + pour les moules
• 60 g de sucre en poudre
• 60 g de farine
• 6 œufs
Préchauffez le four à 210 °C/th. 7. Beurrez des moules à cannelés (ou autres).
Faites fondre le chocolat au bain-marie, puis le beurre dans le chocolat chaud.
Dans un saladier, battez les oeufs entiers avec le sucre et la farine.
Mêlez les deux préparations. Répartissez dans les moules.
Enfournez à mi-hauteur et faites cuire 5 à 7 minutes.
Démoulez sur une grille au sortir du four et laissez refroidir.
Suggestion :
Servez à l’assiette avec une crème anglaise et poudrez d’un léger voile de cacao.
Vous pouvez décorer avec des petits morceaux de feuilles d’or et des rubans de chocolat.
PauleN
16 janvier 2013 @ 9 h 08 min
S’il est autant adoré, depuis des siècles, c’est que le chocolat contient aussi unun cocktail de caféine et de théobromine (substances excitantes du système nerveux) et de molécules proches des endorphines (baptisées « molécules du plaisir »), ce qui combiné au magnésium dont il est très bien pourvu, lui donnerait des propriétés à la fois antidépressives, anti-stress, à la fois calmantes et toniques.
gretagarbure
16 janvier 2013 @ 9 h 25 min
Merci pour ces précisions.
Justement, c’est précisément l’un des aspects du chocolat que nous traiterons lors d’un prochain article.
À vrai dire, nous allons explorer toutes ses facettes.