Hommage au chef Gérard Vié pour ses 80 ans !
Mon propos n’est pas ici de récapituler l’éblouissant parcours de Gérard Vié, chef cuisinier à la notoriété mondiale ayant cumulé de multiples distinctions professionnelles et honorifiques en reconnaissance de son talent aux fourneaux, dont la plus connue du grand public est sans doute l’obtention de deux étoiles au Guide Michelin, une parmi tant d’autres.
Après une longue carrière commencée à 15 ans et demi et une consécration à Versailles, d’abord avec son restaurant Les Trois Marches ouvert en 1970 — l’année où je l’ai connu — qui s’est déplacé par la suite au Trianon Palace, tandis que le restaurant initial devenait Le Potager du Roy, tenu par le chef Philippe Letourneur.
Ayant cavalé de succès en succès, notons tout de même qu’en 1980, il fut alors à la tête de 7 restaurants étoilés avec 140 personnes travaillant pour lui à Paris, Boston, Versailles, etc.
Succès qui ne s’est jamais démenti jusqu’à sa retraite.
Je ne vous en dis pas plus — pour l’instant (voir confidence n° 2) — mais pour l’anniversaire de ses 80 ans le 11 avril dernier, Gérard a réuni une vingtaine de ses amis les plus proches Chez Pradel à Paris, bistrot tenu par Karim — dit Coco pour les intimes — qui passa par les cuisines de Gérard. Inutile de vous dire que ce fut une belle tablée, un excellent repas bien arrosé de champagne et de bons vins, une bonne et joyeuse ambiance, bref une belle soirée qui, en plus de rendre hommage à Gérard, a aussi permis des retrouvailles entre amis ou connaissances ne s’étant pas revus depuis plusieurs années, d’autant que la Covid était passée par-là. J’ai eu ainsi pour ma part l’occasion de retrouver Jos, la fidèle et précieuse amie protectrice de Gérard qui le materne, le poupoule et le pilote dans ses déplacements ; Mick Ramayet, auparavant directeur du restaurant Beauvilliers et figure de Montmartre ; le couple Jean-Claude et Marie Lamouroux qui tenait le restaurant Le Chansonnier ; le révérend Wong (comme on l’appelle), diplomate chinois ; etc. etc.
Bonus : il y eut un gâteau d’anniversaire spécial après le dessert.
Je terminerai par deux petites confidences :
• C’est à l’homonymie de notre patronyme que je dois d’avoir connu Gérard. Mon père, intéressé par la généalogie familiale, était en effet curieux de rencontrer d’autres « Vié ». Il m’emmena donc déjeuner aux Trois Marches peu après l’ouverture du restaurant quand il sut que le chef s’appelait Vié. Nous ne sommes finalement pas parents proches mais avons tout de même des origines communes, la famille de Gérard étant originaire de Couiza, aux confins de l’Aude et de l’Ariège et le berceau familial de ma famille paternelle se trouvant justement en Ariège, à Saint-Amans près de Pamiers, soit à 70 km environ de Couiza. Gageons donc que nous avons sûrement des ancêtres communs. Toujours est-il que depuis, Gérard a ponctué quelques étapes de ma vie. Ainsi, en 1976, quand j’ai publié mon premier livre chez Hachette, La cuisine des célibataires en 10 leçons, Gérard a eu la gentillesse de le vendre dans son restaurant. Et il a aussi été présent à des événements plus personnels de ma vie, notamment à mon mariage.
• Je suis actuellement en train de prêter ma plume à Gérard pour écrire « son livre », qui racontera cette vie exceptionnelle qu’il a eue, riche de tant d’événements, de tant d’émotions, de tant de souvenirs, de tant d’amitiés, de tant fierté, de tant de gloire. La cuisine y aura évidemment la part belle, mais la vie aussi !
Encore longue vie à toi, mon Gérard !
Et merci pour cette si chaleureuse soirée.
Blandine Vié
L’adresse du bistrot :
Chez Pradel
168, rue Ordener
75018 Paris
(en bas de la Butte Montmartre)
Tél. 01 42 64 24 97