Greta Garbure fête aujourd’hui ses 9 ans !
Greta Garbure a 9 ans !
Mais en réalité, Greta Garbure est une dame d’âge mûr puisqu’elle a été conçue en 1986 et qu’elle est née en 1987. Elle a donc 35 ans d’existence.
Je tiens à le préciser parce que certains ont attribué cette création – « MA » création – à d’autres, je ne sais pour quelle(s) étrange(s) raison(s). Je ne crois pas qu’il s’agisse de malveillance mais peut-être de vantardises. À moins que ce ne soit parce qu’un admirateur du jeu de mots – rappelons aux plus jeunes que Greta Garbure est un nom caricatural calqué sur Greta Garbo, actrice suédoise naturalisée américaine qui eut son heure de gloire au XXe siècle dans les années Trente – l’appréciait tellement qu’il ne m’appelait jamais autrement et qu’on a peut-être fini par croire que ce surnom lui était dû. Toujours est-il qu’il est très désagréable d’être dépossédée de ses créations, dans la vraie vie comme en littérature.
La genèse
Pour la petite histoire, en 1987, j’étais déjà journaliste et auteur dans le domaine de la gastronomie depuis un certain temps et j’avais déjà publié une bonne trentaine de livres. J’habitais alors dans les Landes (où je m’étais mariée), tout à fait au sud de la Chalosse, dans un petit village de 223 habitants aux confins du Béarn. J’avais une émission quotidienne (sauf le dimanche) sur Radio-France-Landes (aujourd’hui Radio Bleu) à Mont-de-Marsan. Chaque jour, je faisais donc une petite chronique culinaire avant les informations de midi et le samedi matin, je faisais en direct le portrait d’une personnalité ou d’un personnage régional sous forme de recette, raison pour laquelle je connais pratiquement tous les joueurs de rugby du cru et de l’époque. J’ai fait cela pendant quatre ans et demi, en fait jusqu’au moment où j’ai quitté les Landes. Cerise sur le gâteau, André Boniface, qui m’avait demandé mon texte, m’a téléphoné un jour pour me dire qu’il avait lu le portait que j’avais fait de lui – un plateau de fruits de mer monté comme une équipe de rugby – au mariage d’Antoine Blondin.
Au cours de ces émissions, j’ai reçu un auteur de bandes dessinées – qui plus est, nous avions un éditeur commun – et je me suis mise à gamberger sur la possibilité d’un scénario de bande dessinée policière et humoristique. L’idée a germé très vite. C’était l’histoire de deux enquêteurs qui recherchaient des personnes disparues. Je ne vous en dévoile pas plus car le projet ne s’est finalement pas fait mais il est toujours dans mes cartons et je n’exclus pas de publier un jour cette histoire dans laquelle j’avais appelé mon héroïne Greta Garbure, la garbure étant la soupe emblématique de cet extrême Sud-Ouest (Béarn, Landes, Pays basque). Voilà l’origine de la création du personnage Greta Garbure.
J’ajoute à toutes fins utiles que Greta Garbure (ainsi que le nom de son comparse) sont des noms déposés à l’INPI (Institut National de Propriété Industrielle) dans plusieurs catégories.
L’évolution
Pour des raisons diverses et variées, notamment une complicité intellectuelle que j’avais jugée de bon aloi, j’ai proposé à un ami qui était dans une très mauvaisse passe professionnelle et en mal d’écriture de me suivre dans l’aventure de Greta Garbure Magazine, titre que j’ai eu envie de reprendre après tant d’années pour nommer un magazine culinaire à la fois sérieux quant au contenu mais plutôt ludique quant au style. En moins d’un mois, je l’ai fait adouber comme journaliste et auteur après lui avoir confié quelques pages dans l’un de mes livres et l’avoir parrainé officiellement dans la profession. C’est ainsi que j’ai créé officiellement Greta Garbure le 13 septembre 2012, avec une validation légale confirmée le 13 novembre de la même année. Intéressé et amusé, il m’a emboîté le pas joyeusement. Mais – car hélas il y a un mais –, après l’engouement du départ, le rythme d’écriture l’a rapidement découragé. Très vite, il n’a plus guère écrit que de manière anecdotique — d’ailleurs il n’écrivait pas, il me dictait —, puis plus du tout. Il n’avait toutefois pas son pareil pour enfiler le costume de Greta Garbure – il aimait se promener avec sa chemise d’homme-sandwich Greta Garbure, en quête de reconnaissance et de rencontres dont je n’ai pas toujours eu l’écho ni le retour sous forme d’articles – et il eût sans doute été un excellent commercial si j’avais eu le budget pour de la publicité. Mais que nenni ! Cette collaboration s’est donc effilochée au fil du temps et depuis maintenant près de cinq ans, je suis seule à tenir les rênes de Greta Garbure et à en être la femme-orchestre. Depuis la création, je suis d’ailleurs également la seule à avoir investi financièrement des deniers (y compris ses frais). Cette petite mise au point m’a parue nécessaire au vu de réflexions qu’on me fait encore régulièrement et trop souvent, venant de tous horizons. Je suis – et moi seule – légitime pour revendiquer la propriété ou l’appartenance à Greta Garbure malgré des assertions pour le moins mensongères.
Le futur
La période des fêtes se profilant déjà, Greta Garbure va vous régaler – sinon vous gaver – jusqu’à la fin de l’année d’articles sur de bons produits, de bonnes bouteilles et de bonnes adresses. Et 2022 sera peut-être l’occasion de nouvelles surprises, notamment de livres signés Greta Garbure. Histoire que 99 + 1 (bonnes) raisons de manger du gras ne soit pas le seul ouvrage signé Greta Garbure dans vos bibliothèques.
En attendant : Champagne !