Gâteau de riz… ou riz au lait crémeux ?
Deux écoles !
Il fallait bien que ça arrive un jour : une scène de ménage entre Patrick et moi !
Une scène de ménage entre vous et lui ! Ou elle et vous !
Une scène de ménage entre amoureux du riz au lait dégoulinant de crème
et amoureux du beau gâteau de riz moulé !
C’est presque toujours une querelle insoluble car l’amour pour ces entremets régressifs remonte souvent à l’enfance ! Aux habitudes de l’enfance. À la recette de sa Maman ou de sa Mamé, mères et grands-mères étant bien souvent les garantes de la transmission des goûts… et des dégoûts !
Le riz au lait crémeux
C’est sans conteste celui que préfèrent les hommes. Douceur lactée évoquant le sein de la mère, le lait du biberon ?
Préparation : 30 min
Cuisson : 1 h
Froid : 2 à 3 h
• 200 g de riz grain rond
Jetez le riz dans une casserole d’eau bouillante et faites-l’y blanchir pendant 2 minutes. N’ayez pas la tentation d’occulter cette étape car elle évite en partie au riz d’attacher.
Égouttez-le, rincez-le sous l’eau froide, égouttez à nouveau.
Rincez le riz à l’eau bouillante. Mettez-le dans une casserole avec le lait, la moitié de la crème fraîche, le sucre en poudre et la gousse de vanille fendue en deux et raclée. Mélangez, portez sur feu le plus doux possible, laissez cuire 1 heure (+ ou -) selon la qualité d’absorption du riz et l’intensité de la source de chaleur. Mélangez très souvent pendant la cuisson afin que le riz gonfle bien et n’attache pas. Il faut être vigilant, surveiller avec attention et goûter.
Dès que le riz est cuit et le jus bien crémeux, retirez du feu, versez dans un saladier pour arrêter la cuisson et incorporez le reste de crème fraîche dans le riz brûlant afin de le rendre encore plus onctueux.
Laissez refroidir complètement, puis incorporez encore les jaunes d’œufs qui vont donner une belle couleur ivoire au riz.
Placez au réfrigérateur au moins 2 à 3 heures.
Servez frais après avoir transvasé dans une jolie jatte.
Le gâteau de riz
Il paraît que j’ai mangé mon premier gâteau de riz pour mon premier anniversaire. À pleines mains !
Et je n’ai plus jamais cessé d’aimer ce dessert !
Préparation : 20 min
Cuisson : 30 à 40 min
Repos : 6 h
Pour 4 à 6 personnes
• 300 g de riz grain rond
• 1 litre de lait entier
• 1 gousse de vanille
• 1 citron non traité
• 150 g de sucre en poudre
• 2 œufs
• 20 g de beurre
Lavez le riz et séchez-le dans un torchon.
Portez le lait à frémissement dans une cocotte en acier inoxydable (qui attachera moins qu’un autre matériau) avec la gousse de vanille fendue en deux et un long ruban de zeste de citron préalablement lavé. Jetez-y le riz en pluie, mélangez et faites cuire 30 à 40 minutes sur feu très doux, sans mélanger, jusqu’à absorption complète du lait par le riz, ce qui prend un temps variable en fonction de la qualité d’absorption du riz.
Retirez la vanille et le zeste de citron. Versez le sucre en poudre dans le riz, mélangez. Laissez tiédir.
Incorporez alors les jaunes d’œufs, puis les blancs battus en neige.
Beurrez un moule à charlotte et versez-y la préparation en lissant la surface. Laissez refroidir complètement, puis placez au réfrigérateur pendant 6 heures au moins pour que le gâteau raffermisse.
Pour servir, démoulez sur un plat rond.
Notes :
• On peut encore incorporer 100 g de macédoine de fruits confits ou 100 g de raisins secs prélablement gonflés dans un verre de rhum.
• On peut aussi faire cuire le riz en casserole avec le lait pendant 30 minutes, puis le sucrer hors du feu, lui incorporer les œufs battus quand il est tiédi, verser dans un plat à four et finir la cuisson 30 minutes au bain-marie à four moyen. Démoulez une fois refroidi.
Variante : le gâteau de riz au caramel
On peut caraméliser le moule au lieu de le beurrer : mettez une douzaine de morceaux de sucre de sucre dans une petite casserole, humectez-les légèrement d’eau, portez sur feu doux et laissez caraméliser jusqu’à couleur blond noisette. Versez aussitôt dans le moule à charlotte et inclinez dans tous les sens pour recouvrir toutes les parois.
Pour servir, trempez le moule quelques secondes dans de l’eau chaude et démoulez sur un plat rond.
Et vous ? C’est lequel votre préféré ?
Le crémeux qui dégouline aux commissures des lèvres ou le moulé qui remplit la bouche ?
Blandine Vié
14 septembre 2013 @ 10 h 37 min
Bonjour,
On peut aussi le souffler en le passant au four après avoir incorporé les blancs en neige.
Et comme ma môman le faisait, en charente, avec une mirepoix fine d’angélique confite et soupçon de cognac…
Amicalement,
Bernard.
14 septembre 2013 @ 23 h 17 min
le mien ?
ni l’un ni l’autre.
Le mien est noyé de beaucoup de lait entier, puis lentement réduit au four, et la peau brûlée qui se forme à la surface (ou caramélisée pour ceux que ca offusque) est soigneusement mélangée à plusieurs reprises à la préparation pour la parfumer encore davantage.
Il paraît bien pâle, voire maladif, le riz au lait crémeux après ça
http://legoutetlodeur.breizh-ardente.fr/recipe/riz-au-lait-cuit-au-four/
15 septembre 2013 @ 10 h 42 min
Nous avons donné les recettes traditionnelles comme le veut notre rubrique.
Après, chacun est libre de décliner les recettes de base à sa manière.
Pendant la cuisson et tant que le lait n’est pas absorbé, le riz est blanc, c’est normal. Il peut d’ailleurs le rester tout le monde n’ajoutant pas forcément de jaunes d’œufs ni de caramel, ni de peau brûlée. Ça n’en fait pas pour autant un riz maladif.
De toute façon, le riz au lait traditionnel — nous disons bien traditionnel — ne se fait pas cuire au four.
La recette du riz au lait à la cannelle cuit au four que vous donnez n’est pas celle du riz au lait mais de la teurgoule, spécialité normande. Il existe d’ailleurs un moule spécial pour la faire.
Nous la donnerons un jour aussi. Mais elle n’a rien à voir avec le riz au lait si ce n’est qu’elle est à base de riz.
Soyons respectueux des appellations, elles font partie de notre patrimoine culturel.
15 septembre 2013 @ 22 h 28 min
je suis bien évidemment en accord avec le principe de cette catégorie aussi je ne me serais pas permis de poster une recette interprétée « à ma manière ».
Celle que je vous ai présentée faisant bel et bien partie de mon patrimoine, je la tient de ma mère, qui la tient de sa mère, qui la tient etc…
Ayant toujours vu cuire le riz au lait dans un four, je n’ai découvert le riz au lait cuit à la casserole qu’au lycée. Trop tardivement pour apprendre à l’apprécier. D’où mon peu d’appétence pour ce mode de préparation 🙂
Elle était pratiquée traditionnellement, dans ma famille du moins, quand on allumait le four à pain, et se rapproche effectivement de la teurgoule normande.
On utilisait une case (ou casse), grand plat en terre, ovale, qui servait aussi pour le far ou pour les rôtis.
13 octobre 2014 @ 1 h 08 min
Merci pour ces 2 belles recettes, quand à Regis Pondaven je trouve assez irrespectueux de venir lire et critiquer maladroitement. Le mieux est de vous faire un blog perso avec VOS recettes afin de ne pas noircir celui de quelqu’un d’autre 🙂
Serviettes & torchons |
15 février 2014 @ 7 h 01 min
[…] Vous le savez si vous nous suivez, le gâteau de riz est l’un de mes entremets préférés ! D’ailleurs, je vous en ai déjà donné la recette : http://gretagarbure.com/2013/09/14/desserts-de-grand-mere-6/ […]
Nos mille-feuilles (nos feuilletages de la semaine) |
31 janvier 2015 @ 7 h 01 min
[…] de riz ou le riz au lait (en version moelleuse) — pour nos recettes, c’est par ici : http://gretagarbure.com/2013/09/14/desserts-de-grand-mere-6/ —, la salade de riz l’été (thon-tomates-œufs durs-olives noires-mayo) et la paëlla des […]