Deux jours au Grand Tasting !
Le Grang Tasting ! Vous savez, cette réunion de grands vignerons (parmi d’autres) qui font goûter leurs vins et aiment bavarder avec leurs clients parisiens. J’ai été heureux d’y croiser des copains, des confrères et sœurs, des amis, des amis d’amis, mais surtout des vignerons satisfaits d’être là, Nicolas de Rouyn dans son canapé habituel, toujours aussi bogosse et pertinent sur les ressorts de la nature humaine (parfois pas très humaine…!).
J’ai loupé Agathe Bursin l’Alsacienne mais salué l’Alsacien Jean-Michel Deiss.
Je suis passé devant les nombreux et irréprochables grands crus classés bordelais mais j’ai apprécié de revoir Nicolas Lesaint, le « maestro » du château de Reignac, cet incroyable bordeaux sup de compétition !
J’ai contourné les quelques bons négociants bourguignons pour me régaler avec les mercurey de Laurent Juillot, et ceux de la famille Devillard.
Je n’ai pas été vu par l’œil magique d’Armand Borlant et n’aurai donc pas mon portrait cette année.
J’ai scratché les champagnes de marques, y compris leurs grandes cuvées (même celles de Charles Philipponnat).
Accompagné par le MOF-historien du fromage Xavier Thuret, j’ai passé un très bon moment avec Vincent, le charmant fiston de la charmante Françoise Bedel, à faire un sort, entre autres, à leur cuvée Robert Winer de 1996 !
Je suis passé trop rapidement sur les stands des Costières de Nîmes (une petite heure quand même) mais rendez-vous est pris entre Beaucaire et Vauvert.
J’ai adoré les très grands crus du Languedoc-Roussillon, en particulier ceux des beaux terroirs de Pézenas où j’irai également l’année prochaine.
J’ai pu prendre un peu de son temps à Hervé Bizeul afin qu’il me fasse goûter (et regoûter) son merveilleux Clos des Fées et sa Petite Sibérie, tout sauf petite !
J’ai croisé les superbes bandols de Pibarnon et les immenses rosés de La Bégude mais encore manqué de peu la Belle de Roubine, bu avec bonheur les vins du Chevalier de Ladoix et ceux du (Jacques) Prieur de Labruyère, embrassé (mais oui !) mon ami Tristan Kressmann du très bon Latour-Martillac, bu les belles bulles de Jérémie Mourat et les châteauneuf-du-pape de chez Ogier, etc. etc.
Ça c’est du namedropping ou je ne m’y connais pas !
Et puis, j’ai intégré une masterclass animée par l’incomparable Michel Bettane, où 5 Saint-Estèphe se sont livrés à nous dans le beau millésime 2003. Précocément décrié à cause de quelques tanins asséchants dans certaines bouteilles, 2003 se révèle d’un très bon niveau pour les vignes qui avaient les pieds dans les graves argileuses, surtout pour les cabernets vendangés tardivement. De plus, l’estuaire de la Gironde a joué son rôle, modérateur des effets de la canicule d’août. Une décennie plus tard, les vins des château Meyney, Montrose, Calon-Ségur, Lafon-Rochet et Phélan-Ségur commencent à procurer de très grands plaisirs.
Aux derniers instants de la dernière journée, Blandine m’a enfin rejoint pour ce qui constitue dorénavant un rituel : la dégustation semi-aveugle de grands crus de Bordeaux, embrouillée à dessein (ou pas !) par Thierry Desseauve. Nous n’y fûmes pas aussi brillants que souhaité mais moins ridicules que redouté ! Un seul gagnant sur une centaine de participants ! Ayant trouvé l’ordre de service des 5 vins proposés et le millésime manquant, il a dû s’organiser pour enlever sur le champ les 10 magnums de la récompense suprême. Des volontaires se sont assez rapidement proposés ! Ah ! Les braves gens !
Beaucoup rencontré, beaucoup goûté, beaucoup aimé, vins et vignerons. Les rendez-vous sont pris pour 2015, dans les vignes et dans les chais… et au prochain Grand Tasting.
Félicitations reconnaissantes à la team de Vizioz Communication.
Nicolas de Rouyn
5 décembre 2014 @ 10 h 57 min
Très sympa, merci les amis. J’adore cette histoire de canapé.