Courir sur le haricot

Vous connaissez tous l’expression qui, avouons-le, est assez imagée bien que paradoxalement difficile à imaginer… donc à mettre en images ! Courir sur un haricot, c’est pire qu’un des 12 travaux d’Hercule ! Surtout quand on sait qu’il s’agit d’un haricot grain et non d’un haricot vert !
Vous savez tous aussi qu’elle signifie « importuner », « agacer », « énerver », « exaspérer », autrement dit, en langage plus populaire… « casser les couilles » !
Vous trouvez vulgaire de faire cette comparaison ?
Pourtant, le mot haricot serait en effet un ancien surnom pour testicule, comme l’atteste le mot haricocèle, nom masculin, qui signifie testicule atrophié (1907), ainsi que le rapporte le Dictionnaire historique de la langue française (Le Robert, 1992), hypothèse que reprend Bernard C. Galey dans son livre Du coq à l’âne, L’étymo-jolie 2 (Taillandier 1995).




Et c’est vrai que le haricot grain a une forme de rognon — comme le confirme le nom de la variété de haricots rouges « rognons de coq » — qui rappelle celle des testicules.

D’ailleurs, chez les animaux, les testicules sont souvent baptisés « rognons blancs » par euphémisme. Comme chez les ovins et les coqs.

Ce Qu’il Fallait Démontrer ! Rien ne vous empêche de faire un peu d’exercice physique en essayant de tester la posture !
La posture ou l’imposture ? Parce que même en se contorsionnant…! Et même sur un gros tarbais…! Et puis d’ailleurs, pourquoi courir sur un seul et pas sur la paire ???
Blandine Vié