Ronald le clown et Samy Nacéri le taxi…
Il est bien entendu que nous allons au restaurant pour nous nourrir et que nous prenons un taxi pour aller d’un point à un autre. Mais nous sommes quelques-uns à apprécier diversement les moyens mis en œuvre pour y parvenir. Moi, j’aime bien savoir qui est aux manettes : Ronald le clown ou Samy Nacéri ?
Le Général de Gaulle avait fait sourire en son temps quand il avait lâché à propos du CNRS : « Ah ça, des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche ! » Eh bien, tout pareil pour les restaurants et les taxis.
Des restaurants qui restaurent, on en trouve ! Des bagnoles avec un conducteur dedans, aussi ! Des serveurs de surgelés et des banquettes défoncées posées sur quatre roues, ça court les rues ! Des chauffeurs et des réchauffeurs prétentieux, incompétents, sans gêne, y en a ! En revanche, des maîtres-restaurateurs et des voitures de maître, on en cherche !
Pour aller dans un restaurant qui n’en a souvent que le nom, il faut parfois prendre un taxi râleur qui vous envoie 2000 watts d’une mélopée crachée par un rappeur qui parle de vous en des termes moyennement élogieux ou d’un commentateur sportif qui s’égosille parce qu’il y avait (ou pas) un coup franc ou une touche…! Sommes-nous condamnés à nous contenter de cuisines industrielles à peine déguisées et de véhicules crados, pas même maquillés pour sortir le soir ?
Heureusement, nos gouvernants nous ont assuré qu’ils prenaient le problème à-bras-le-corps, que c’étaient des priorités, qu’ils allaient nommer des médiateurs et créer des commissions. Résultat des courses (c’est le cas de le dire), le « fait maison », qui ne veut pas dire grand chose, va parader sur les cartes et il faudra encore attendre une bonne demi-heure pour monter dans une voiture propre et pouvoir payer avec une carte de crédit.
Ouf ! Sauvés ! Vraiment, merci ! Sans vous…
Post scriptum n° 1
Lu sur la plaquette d’un organisme de formation à la profession de chauffeur de taxi : « Accédez à un métier synonyme d’indépendance et d’avenir ! » pendant que ses anciens élèves bloquaient les villes en criant à l’esclavagisme !
Post scriptum n° 2
Pour ma part, plutôt que la défense des « avantages acquis », je préférerais l’interdiction des « désavantages à moi » !
Patrick de Mari
18 février 2014 @ 11 h 23 min
Encore une analyse tout en finesse et en humour ! J’adore… Bravo de reconnaître le travail des Cuisineries (ex Gourmandes).