PROSOPOPEYE
Glups ! Glups !
Me voilà une fois de plus en train d’ingurgiter des épinards à même la boîte.
C’est pas comme ça qu’ils sont les meilleurs, mais bon !
Les auteurs sont facétieux…
Et puis, c’est vrai que je suis un marin — I’m Popeye a Sailor Man ! — et y a pas beaucoup de légumes frais sur les bateaux !
Mais de là à me les faire manger sans les réchauffer…
Bon, c’est pour la bonne cause.
Pour que je n’attrape pas le scorbut !
Mais aussi pour que je prenne des forces !
Pour terrasser le méchant Brutus.
Qui a des vues sur ma fiancée et cherche toujours à me l’enlever.
Olive ! Mon Olive ! Olive Oyl !
Quand je vous disais que les auteurs sont facétieux !
Parce que faut quand même être un peu fondu pour appeler son héroïne « huile d’olive » !
Enfin…
En plus, ils n’y connaissent rien !
Parce que figurez-vous que les épinards dont ils me font ingurgiter des palettes depuis des lustres au prétexte qu’ils sont soi-disant riches en fer et que c’est ça qui me donne les biscotos que vous savez, eh bah, ils n’en contiennent quasiment pas !
Ou alors, il faudrait les avaler avec leurs boîtes !
Car leur teneur en fer est tout ce qu’il y a de surévaluée. En plus de ça, à défaut de contenir du fer, ils renferment une grande quantité d’acide oxalique qui inhibe l’assimilation du peu de fer qu’ils recèlent !
Quand je vous disais que les auteurs sont facétieux !
Ce qui est sûr, c’est qu’eux, en racontant mes aventures, c’est pas du fer qu’ils ont mis dans leurs épinards…
… MAIS DU BEURRE !
Signé Popeye
(alias Blandine Vié)