Le Cherche-Midi – Paris
Le Cherche-Midi
Restaurant italien
Paris 6e

Vous le savez puisque, de temps à autre, je vous fais quelques confidences, j’ai eu une tranche de vie italienne. Lombarde plutôt que napolitaine, mais tranche tout de même…
Je connais donc plutôt très bien la cuisine transalpine, toutes régions confondues, m’étant beaucoup promenée d’un bout de la botte à l’autre, et pas qu’au débotté !
Tout ça pour vous dire qu’au « Cherche-Midi », j’ai retrouvé le vrai goût de l’Italie, le vrai style de la « trattoria » familiale où tout est authentique, juste et bon, sans autre sophistication que la véracité des produits, la rectitude des cuissons, l’évidence des choix. C’est bien simple, si j’habitais le quartier, j’en ferais ma cantine !
Donc pas la peine de chipoter et disons-le tout net (et même tout internet !) avant même de vous raconter notre repas : Greta Garbure laisse ici son rond de serviette sans barguigner !
Bon, passons aux choses sérieuses !
De l’extérieur, et surtout avec cette enseigne, on ne soupçonne pas vraiment que le « Cherche-Midi » soit un restaurant italien. Mais sitôt franchie la porte, on ne s’y trompe plus.
Soyons honnêtes jusqu’au bout ! J’ai rencontré Lydie di Meo fortuitement lors d’un dîner de presse et, sachant que Patrick serait à Paris fin septembre, elle nous a très gentiment lancé une invitation à venir découvrir son restaurant pendant son séjour. Mais, vous le savez aussi — voir notre charte : http://gretagarbure.com/2012/11/16/la-chronique-de-greta-garbure-2/ — nous gardons toujours notre libre-arbitre, quel que soit le cas de figure. Et dans le cas où une invitation nous déçoit, s’il ne s’agit pas d’une démarche commerciale via un(e) attaché(e) de presse, nous préférons ne pas faire d’article. A contrario, si ça nous plaît, on ne se prive pas de (vous) le dire ! Bon, ça c’est fait !
Revenons maintenant à notre repas qui a lieu en compagnie de Lydie di Meo et de son frère Nello, déjeuner qui s’annonce sous les meilleurs auspices vu les charcuteries aperçues sur le comptoir. La maison est tenue depuis 1978 par la famille di Meo, originaire du Molise, en Italie (qui a par ailleurs une activité de marchands de tableaux).
Comme toujours dans la péninsule italienne, nous commençons par des antipasti : d’une incroyable fraîcheur, la « mozzarella di bufala 100% latte di bufala » (100% lait de bufflonne) nous transporte (16 €) ! Arrivée du matin, elle est vraiment exceptionnelle !
L’assiette de charcuteries italiennes qui panache jambon de Parme affiné depuis octobre 2011 (17 €), culatello de zibello affiné depuis septembre 2012 (19,50 €), mortadelle à la truffe blanche (16 €) n’est pas en reste (les prix indiqués sont ceux pour des portions individuelles, évidemment). Tout est de qualité et délicieux et nous nous enthousiasmons pour la mortadelle à la truffe qui est une réelle découverte. Nous goûtons aussi un peu de strolghino di culatello, ce petit saucisson maigre et doux fait avec des chutes de culatello dont je vous raconterai un jour l’histoire (17 € l’assiette). Et personnellement, je ne résiste pas aux « carciofi alla romana » (artichauts à la romaine (16 €) dont je raffole.



Pour suivre, nous aurions pu choisir une viande ou un poisson proposés en plat du jour : carpaccio de bœuf à la rucola et au parmesan (20 €), escalopes de veau de lait au beurre et sauge (23 €), côtes d’agneau de Lozère poêlées au romarin (23 €), foie de veau au beurre et à la sauge (22 €) ou filet de thon au poivre (22 €).
Mais nous apprenons que les pâtes fraîches sont faites maison au jour le jour (de même que le pain et la pâtisserie) dans un atelier-laboratoire situé au-dessus du restaurant et, au vu de quelques assiettes commandées par des tables voisines, nous craquons et nous nous partageons des fettucine al tartufo estivo (à la truffe d’été, 29 €), des maccheroncini panna et funghi (macaroni à la crème et aux champignons : morilles et champignons de Paris, 18 €) et des spaghetti alla chitarra ai gamberetti (spaghetti découpés avec un ustensile spécial qui leur donne une section carrée, 18 €). Un choix que nous ne regrettons pas car les pâtes sont vraiment topissimes — à quand un corner épicerie pour pouvoir en acheter ainsi que les charcuteries ? — et les garnitures savoureuses.



Pour terminer, je tiens absolument à goûter le tiramisù (8 €), dessert-test s’il en est — et Dieu sait s’il y en a de fantaisistes et de quelconques ! — qui se révèle épatant tandis que Patrick préfère une tarte aux framboises des plus avenantes… et surtout plus légère !



Sur ce repas, nous avons bu les deux vins du jour : un blanc de Sardaigne de l’admirable maison Argiolas, un S’elegas 2013 issu du cépage exotique « nuragus », à 7 € le verre. Un vin du sud bien équilibré, aux arômes délicats de pêche, poire et litchi. Simplement délicieux, aussi bien sur la charcuterie que sur tous les plats de pâtes.

En rouge, un chianti classico doc 2009 San Felice à 6 € le verre. Quand le San Giovese est bon, il est vraiment bon ! On est là devant un vin bien plus qu’honnête : sa générosité se manifeste avec franchise mais retenue, avec cette élégance toscane qui évoque la douceur de l’air et la verticalité des cyprès… L’envoûtement à ce prix-là, c’est cadeau.

Alors certes, les prix sont un peu élevés — plus que dans une trattoria italienne… en Italie — mais les produits sont d’exception, l’accueil et le service éminemment sympathiques (même si, bien sûr, nous n’occultons pas que nous avons été traités en VIP), la clientèle du quartier habituée à ces prix et les people (il y en a) aussi. D’ailleurs le restaurant est plein et il est plus que prudent de réserver.
Je vous l’ai déjà dit plus haut, non seulement Greta Garbure laisse ici son rond de serviette avec plaisir mais elle reviendra sans aucun doute !
Invitation des propriétaires.
Blandine & Patrick
Le Cherche-Midi
22, rue du Cherche-Midi
75006 Paris
M° Sèvres-Babylone
Tél : 01 45 48 27 44
Ouvert tous les jours, de 12 h à 15 h le midi, et de 19 h 30 à 23 h 15 le soir.
Site : www.lecherchemidi.fr