Le Château des Vigiers : 2 hôtels 4*, 1 restaurant 1* (Les Fresques), 1 bistrot (des Vigiers), 1 golf 27 trous, 1 spa
Complexe de détente et de loisirs multi-fonctionnel, le château des Vigiers est un lieu idéal pour se reposer, se relaxer, se ressourcer. Ce qui n’empêche pas un peu de sport ni des balades (nombreuses) aux alentours, pour aller visiter tous les beaux endroits du coin, et aussi quelques vignobles. Je ne vais pas vous en dire beaucoup plus, pour ça je vous incite plutôt à visiter leur site web. Après quelques mots d’histoire, je vais quant à moi me cantoner au Bistrot des Vigiers, où nous avons fait un excellent repas. Voici tout de même la photo de l’hôtel Le Relais où nous avons dormi :
Quelques mots d’histoire
Après avoir acheté le terrain à la duchesse de La Rochefoucauld — qui était Dame de Saussignac — Jean Vigier, juge royal de Sainte-Foy-la-Grande, fit construire un château en 1597. Le style architectural choisi par Jean Vigier rappelle la tendance classique de l’époque. La tour ronde au nord-est paraît beaucoup plus ancienne et pourrait dater du XIIe siècle. Le plus bel édifice de la propriété est certainement le pigeonnier du XVIIe siècle. Ce serait Marguerite, la fille désobéissante de Jean Vigier, qui aurait profité de l’absence du seigneur pour ordonner sa construction sans autorisation préalable. Très mécontent à son retour, le père porta l’affaire en justice mais la fille eut gain de cause. Le château a appartenu à la famille des Vigiers jusqu’à la Révolution. Je vous passe les péripéties suivantes pour en arriver, à l’initiative de Suédois, à la transformation du château en hôtel par Donald Steel, renommé pour ses réalisations de parcours naturels. Et c’est ainsi que le château des Vigiers a ouvert ses portes en 1993. Il a subi depuis de nombreux aménagements et une extension.
Le bistrot des Vigiers
Repas très convivial que nous avons pris au bistrot des Vigiers, en compagnie d’Axel Roches, fils d’Olivier et Mireille Roches, propriétaires du vignoble du château Le Tap à Saussignac. Axel est maître de chai au château de ses parents mais il s’occupe en même temps des vignes du château des Vigiers.
Ambiance très agréable en plein air, à six à table.
À l’apéritif, nous buvons un verre de bergerac blanc (sec) 2021 qui provient du vignoble du château des Vigiers, vin biologique qui se révèle pur et élégant, d’une jolie vivacité et que nous allons garder sur l’entrée. Il titre 13°
Presque à l’unanimité, nous avons choisi une Crème de cèpes — il avait plu les jours précédents — très goûteuse, agrémentée d’un petit cabecou rôti et d’une chapelure de noix qui l’émoustillait avec pertinence. Ma voisine de gauche a préféré de classiques Escargots au beurre d’ail tandis que mon voisin de droite a choisi plus raisonnablement une Salade maraîchère.
Pour le plat principal, nous avons fait chorus pour la Côte de cochon jus au foie gras accompagnée de légumes du jour, à l’exception de ma voisine de gauche qui a opté pour un Suprême de pintade. La côte de cochon était exceptionnellement moelleuse et, bien dodu, le suprême était également très appétissant.
Sur ces assiettes très gourmandes, nous avons bu un bergerac rouge 68 (c’est son nom) de 2020 (c’est son millésime) du châteu Le Tap, assemblage de merlot et de cabernet sauvignon. Pour l’anecdote, ce vin s’appelle 68 pour trois raisons : une partie des vignes qui a produit ce vin a été plantée en 1968 ; c’est aussi l’année de naissance d’Olivier Roches, le propriétaire du vignoble ; et enfin, c’est le département d’origine de son épouse Mireille. Pour l’anecdote encore, le château Le Tap s’appelle ainsi car il est situé sur une ancienne carrière inscrite au cadastre napoléonien (terroir argilo-calcaire donc) que les gens du cru appelaient « le tas de pierres » et qui, au fil des ans, a fini par donner « le tap » par contraction, au point que ce soit devenu le nom du lieu-dit. Pour la gourmandise, c’est un vin biologique friand avec une personnalité tout en finesse et délicatesse, avec des tanins soyeux s’harmonisant parfaitement avec la côte de cochon. Il titre 14°.
Enfin, le dessert — commandé en début de repas car il est exécuté pendant celui-ci —, une Tarte fine aux pommes glace vanille, fit l’unanimité, et par sa beauté et par sa succulence. Il était de plus sucré juste ce qu’il faut, c’est-à-dire pas trop.
S’imposait un liquoreux pour l’accompagner : un saussignac château Le Tap 2019 (80% sémillon, 20% muscadelle), vin biologique produit avec des raisins botrytisés ramassés à la main (3 tris successifs), avec une concentration de sucres naturels de 140 g/l. Vin épatant aux arômes de fleurs blanches (acacia), de coings et de fruits exotiques, d’une très grande finesse et d’un bel équilibre acidité/sucre. Il était bien sur le dessert (ou juste après) mais je l’aurais bien vu aussi sur du foie gras (si consommé en entremets comme c’était l’usage autrefois) ou sur des fromages à pâte persillée.
Voilà donc un très joli repas, une adresse à retenir et où revenir avec plaisir, et des vins à mettre sans faute dans sa cave.
Prix indicatifs du restaurant : Entrées de 16 à 19 € – Plats à 24 €
Château des Vigiers
Bistrot des Vigiers
24240 Monestier
Tél. 05 53 61 50 00
Site : www.vigiers.com
Contact : reserve@vigiers.com
Château Le Tap
24240 Saussignac
Tél. 05 53 27 53 41
Site : www.chateauletap.fr