Le 14 février, ne fêtez plus Saint-Valentin le mesquin… pour de vraies agapes, fêtez Saint-Priape !
Saint-Valentin, Saint-Valentin ! Tu parles d’un amoureux !
Amoureux du business, oui !
Au sens trivialement banalisé du mot commerce : du latin cum (avec) et mercx,mercis (choses, marchandises) et non de son sens figuré valorisant (échange de propos, de relations, de bonnes mœurs, de commerce amoureux certes… mais comme au temps de l’amour courtois).
Alors que la Saint-Valentin telle que notre société la fête n’est qu’une démonstration ostentatoire, voire « exhibitoire » plutôt que la défense et l’illustration de valeurs sentimentales sincères.
Je l’ai déjà souligné : la Saint-Valentin est avant tout la fête des fleuristes, des chocolatiers et des restaurateurs !
Aussi, sur Greta Garbure, laissons-nous la Saint-Valentin aux pré-pubères non encore (cor)rompus aux désillusions de la vie et croyant toujours en ces démonstrations romantiques un peu mièvres.
Et fêtons plutôt l’autre saint du jour !
Car on fête les amoureux le jour de la Saint-Valentin,
mais sait-on que le 14 février est aussi le jour où l’on honore Saint-Priape ?
Et tant qu’à faire dans l’exhibition… c’est par excellence la fête à con-célébrer, non ?
« Pri(ap)ons » donc pour lui ! Et conjuguons les plaisirs au pluriel : cœur à cœur, corps à corps, cœur à corps, cœur-accord ! Raccord…
Soyez donc mutin ! Butinez, lutinez et concoctez-lui un menu sans ambiguïté, mais avec humour : un gigot bien emmanché, des godemichés du potager (légumes ithyphalliques) lustrés au beurre, une pièce bien montée, des sucres d’orge !
Faites péter une bouteille de champagne : une cuvéE ROSée bien sûr !
Dépucelez une bouteille d’Étalon blanc, rosé ou rouge (bordeaux), de Château La Botte (premières-côtes-de-blaye blanc), de Gaillard blanc (pouilly-fuissé), d’Éros (VDP des côtes de Gascogne rosé), de Désir (côtes-du-roussillon-villages rouge), de Château Gaillard rouge (anjou-villages, morgon, rueilly, saint-émilion grand cru, touraine-mesland), de Château Mondésir-Gazin (premières-côtes-de-blaye), de Château Haut-Montdésir (côtes-de-bourg), de Le Plaisir (côtes-du-rhônes-villages-cairanne, côtes-du-roussillon), de Haut-Montplaisir cuvée Pur plaisir (cahors), et même de Clos de Bèze (chambertin grand cru) !
Et puis tiens ! En prime, je vous offre une recette de tisane priapique : il y a ceux que la recette laissera sceptiques… et ceux qui l’essayeront !
Il semblerait que prise régulièrement dès la « fleur de l’âge », elle évite d’avoir recours à des médications moins naturelles et fait de ses adeptes des vieillards sexuellement vigoureux jusqu’à un âge canonique.
Qu’on se le dise !
Tisane priapique
2 branches de sarriette – 2 branches d’hysope* – 1 petite branche de céleri* – 3 feuilles de sauge – 5 grains de poivre noir – miel
Faites bouillir la sarriette, l’hysope et le céleri pendant 2 minutes dans 1 litre d’eau.
Ajoutez les feuilles de sauge et les grains de poivre noir moulu. Retirez aussitôt du feu.
Sucrez au miel (selon le goût) et laissez infuser.
Filtrez.
Buvez chaud ou glacé.
* On trouve l’hysope dans les herboristeries.
* Le céleri est un aphrodisiaque puissant, comme en témoigne ce quatrain :
Si les femmes savaient ce que le céleri
fait à l’homme…
Elles en planteraient de Paris
jusqu’à Rome !
Blandine Vié