Hot-dog ou chien chaud : la métaphore coquine !
Tout le monde connaît le hot-dog qui est l’un des sandwiches les plus populaires de la planète. Rien d’étonnant à cela puisque la saucisse de Francfort (parfois appelée saucisse viennoise) avec lequel il est traditionnellement réalisé est la saucisse la plus consommée au monde. Elle a même pénétré — et j’emploie ce mot à dessein — des pays où l’on n’aurait même pas soupçonné qu’elle fasse un jour son trou, comme la Chine.
Pour mémoire, je rappelle aux réfractaires de la « street food » qui n’auraient jamais cédé à la tentation d’en acheter un dans une baraque à frites ou un camion ambulant — pardon, le ridicule ne tuant pas, maintenant il est de bon ton de dire un « food truck » ! — que le hot dog se compose d’un petit pain allongé (légèrement brioché dans certains pays), fendu (ou troué grâce à un appareil spécial sur lequel on emboutit le pain), dans lequel on glisse une saucisse cuite chaude, la fameuse Francfort, en principe à base de viande de bœuf parfois mélangée à de la viande de porc (mais on en trouve aussi à base de poulet ou de dinde).
En France, on ajoute de la moutarde et de la mayonnaise, et souvent aussi du ketchup, par mimétisme avec les pays anglo-saxons. Aux États-Unis on peut encore ajouter des oignons et/ou du relish (confit de concombres ou de cornichons), voire de la sauce chili très pimentée ou même de la choucroute ! Il en existe aussi des versions gratinées à l’emmental, notamment quand ils sont servis dans des bistrots.
Bien fait avec de bons produits, le hot-dog est un sandwich épatant. Mais quand le pain est mauvais et la composition de la saucisse improbable, il devient plus que plombant.
Mais au fait, savez-vous pourquoi on l’appelle « chien chaud » (hot dog en anglais) ?
On retrouve d’ailleurs les mêmes allusions dans d’autres langues : « perro caliente » en espagnol, « cachorro-quente » en portugais, « Re Gou » en chinois ».
À l’origine, c’est d’ailleurs uniquement la saucisse qu’on désignait sous ce vocable, avant que, par extension, l’expression ne fasse référence à l’ensemble du sandwich.
D’aucuns vous donneront comme explication prétendument historique et se voulant rationnelle — mais surtout politiquement correcte — que les premiers fabricants de saucisses (dans la seconde moitié du XIXe siècle) utilisaient de la viande de chien, hypothèse qui reste du domaine du fantasme. Et peut-être un peu difficile à mettre en place d’un point de vue logistique…
En fait, l’explication authentique est beaucoup plus prosaïque… et cocasse !
Ceux qui ont un chien me comprendront, surtout s’il s’agit d’un teckel à poils ras dont la silhouette tout en longueur et sans poils laisse avantageusement apercevoir le sexe de l’animal quand celui-ci est « chaud » c’est-à-dire en saillie ! Un pénis long et rouge qui ressemble à s’y méprendre à… une saucisse de Francfort !
Eh oui ! Pensez-y la prochaine fois que vous mordrez dans votre sandwich préféré !