Des blancs de l'été
Chez Greta Garbure, on aime les vins blancs. Aussi ! « On ne boit jamais assez de vins blancs » était même le leitmotiv d’un article écrit sur le ton du regret d’avoir à le dire !
Et la belle saison ouvre encore plus l’éventail des blancs qui vont bien à table : avec les incontournables tomates en plastique/mozzarella en caoutchouc mais plus sûrement avec les salades composées, toutes les crudités, les crustacés, les poissons chauds ou froids. Reconnaissons de plus que nos charcuteries sont mieux fréquentées par les vins blancs et que les tanins des rouges se marient mal avec le gras des rillettes et des saucissons, de même avec les fromages et les desserts lactés. Mais les traditions et les fausses croyances ont la vie dure !
Ainsi, nous avons dégusté mais surtout bu quelques jolies bouteilles, intéressantes et recommandables.
Pour un chablis 2014 de chez William Fèvre forcément un peu fermé, sur la retenue que lui donnent son origine et son âge, un chardonnay du sud montre son classicisme avec un peu plus de générosité : le limoux Toques & Clochers Haute-Vallée 2014 offre du soleil dans le verre. Fleurs et fruits s’équilibrent avec bonheur.
Un autre limouxin boxe dans la catégorie supérieure : 100% chardonnay 2013 du domaine Baron’Arques fait dans l’ampleur et la complexité. Son volume en bouche est impressionnant et aurait supporté une garde de quelques années.
Une maison produisant également de jolis vins qui acceptent volontiers de vieillir : le château de Pibarnon, son 2014 attendra son heure avec profit.
Le Clos de l’Amandaie 2015 me plaît particulièrement en rouge mais le blanc ne nous a pas incités à porter plainte : vif, fruité, anisé, épicé, il a la sincérité d’un vin d’été.
On retrouve cette rigueur dans les très (trop) jeunes Cocalières d’Aupilhac 2015 du grand Sylvain Fadat. Aujourd’hui élégant, sur les fruits, l’assemblage donnera bientôt une puissance aromatique propre à faire frétiller les papilles les plus blasées.
Le Mas du Notaire 2015 en Costières de Nîmes est un peu simple mais sans grand défaut, le viognier et la roussanne étant plus disciplinés qu’exubérants, ce qui n’est pas plus mal.
Et puis, une belle bouteille qui appelle haut et fort un loup au fenouil : La Stèle 2015 du Mas de la Dame dans les Baux de Provence. Ce vin a tout pour lui et donc pour nous : c’est une gourmandise, seuls les 14,5° de l’étiquette peuvent (ou pas) inviter à une relative modération.
Tout ceci était bien bon, de bien belle qualité. Maintenant, à vous de jouer : prenez votre plaisir et surtout, partagez-le !
En attendant les rouges de l’automne !
Patrick de Mari
Pour en savoir plus :
www.williamfevre.fr
www.boutique-sieur-darques.com
www.labaronnie.fr
www.pibarnon.fr
www.closdelamandaie.com
www.aupilhac.com
www.famillerambier.com
www.masdeladame.com
Et si ça vous amuse, d’autres articles sur le vin blanc :
– Ah le picpoul : https://gretagarbure.com/2016/04/23/degustations-25/
– Les vins blancs : https://gretagarbure.com/2013/05/07/jeux-de-quilles-3/