Barquettes mono-portions micro-ondables haut de gamme
Nous nous sommes intéressés au sujet par le biais d’un dossier de presse.
Il est vrai que pour un certain nombre de personnes qui travaillent dans des bureaux, prendre un repas le midi, c’est parfois galère.
Il n’y a pas toujours de restaurant d’entreprise et quand il y en a un, la cuisine n’y est pas forcément terrible.
On peut aussi aller déjeuner dans un resto de proximité, mais tous les jours ça peut finir par être lassant (même quand des tickets restaurants permettent de le faire). Et puis quand on fait le tour du bistrot de quartier (plat du jour ou salade composée), de la pizzeria du coin et de l’incontournable exotique (chinois, japonais, arabe, indien confondus), refaire le même parcours toutes les semaines… bof !
Certes, il y a aussi la solution de manger un sandwich ou un croque-monsieur au comptoir du café-tabac juste en bas de la rue, surtout quand on est fumeur (pour le ravitaillement clopes) ou quand on est joueur de loto invétéré, ce qui permet d’en profiter pour valider ses grilles.
On peut aussi acheter son sandwich à la boulangerie la plus proche… mais il faut faire la queue et le type de devant vient toujours de prendre le dernier « poulet-crudités » que justement vous vouliez alors qu’il ne reste plus que des « thon-concombre-mayonnaise » que vous détestez !
Pas toujours évident de se nourrir au bureau donc, et surtout pénible quand après quelques mois, on a exploré tous les bouibouis environnants.
Ne reste donc qu’une seule solution : la gamelle !
Non, pardon, ça c’était avant comme dirait Alain. Maintenant on dit la « lunch-box », ou plus branché encore, la « bento ».
Si vous préparez vous-même votre rata ou si vous allez acheter votre frichti chez le traiteur asiatique qui s’est forcément installé à moins de 100 m, ça ne nous regarde pas même s’il est toujours amusant de mettre le nez dans la tambouille des autres.
En revanche, s’il y a un micro-ondes à la cafét’ de votre boîte et que vous y réchauffez des barquettes du commerce, ça, ça nous interpelle comme on disait dans les années 80.
Bon, notre témérité n’allant pas jusque-là, nous n’avons pas poussé le vice jusqu’à ratisser toutes les barquettes de plats cuisinés mono-portions proposées dans les supermarchés.
Nous nous sommes contentés de ne goûter que des marques qui se sont fait connaître à nous avec cet argument de proposer de vraies assiettes gourmandes. Et notre but n’étant pas d’être exhaustifs, nous n’avons testé que trois marques.
1) CUISINE DES PYRÉNÉES
La société Toupnot (basée à Lourdes) a lancé une gamme de 12 barquettes de plats cuisinés individuels comme par exemple : potée ariégeoise, civet de sanglier pâtes torsadées, poulet basquaise, etc.
Mais ce qui nous a intéressé c’est qu’en partenariat avec les producteurs de haricots tarbais, a été lancé pour la première fois à Pâques un « Mijoté d’agneau aux haricots tarbais ». D’autres plats aux haricots tarbais devraient suivre.
Fiche technique : 300 g, 409 calories, 2 mn de cuisson.
Prix : Entre 3,50 et 3,80 € (GMS du Sud-Ouest).
Composition : 23% d’agneau , 33% de haricots tarbais, 2% de graisse de canard. Le pourcentage de carottes n’est pas mentionné.
Pas vraiment fait pour nourrir un rugbyman, mais un gabarit taille 36-38…
2) COMTESSE DU BARRY
La gamme s’appelle « Les égoïstes » et comporte 14 références (Blanquette de veau à l’ancienne, Cassoulet gimontois à la saucisse de Toulouse grillée, Choucroute au Riesling à la saucisse de Montbéliard, Demi-lunes sauce aux cèpes, Osso-buco de veau et gnocchi, Parmentier de canard et sa fondue d’échalotes, Petit salé aux lentilles vertes du Berry, Ravioli au confit de canard sauce bolognaise, Sauté de porc, Tajine d’agneau aux petits légumes confits, Tortellini et quelques autres).
La volonté de la marque est d’élaborer des plats aussi bons qu’au restaurant.
Les petits plats en verre recyclable (épatants pour préparer des crèmes brûlées) font cossus. Ils font tous 310 g, ne contiennent ni colorants ni conservateurs, et le temps de réchauffage est de 3 minutes.
Après dégustation, nous sommes partagés car certaines recettes fonctionnent d’autres pas (nous en avons testé 6) :
Ainsi le cassoulet, la choucroute, le petit salé et le tajine sont très bons.
En revanche, la blanquette est complètement ratée (épaisse et gluante, la sauce est vraiment désagréable), les demi-lunes aux cèpes sont insipides et enrobés de concentré de tomate granuleux.
Il nous semble donc que toutes les recettes ne sont pas au point.
Pour les barquettes citées, les proportions de viande annoncées sont aléatoires : 40% de veau pour la blanquette ; 14% pour la saucisse du cassoulet, les autres (échine, lardons, couenne) n’étant pas précisées) ; 15% pour la saucisse de la choucroute + 15% d’échine ; 35% d’échine de porc pour le petit salé ; 40% d’épaule d’agneau pour le tajine.
Prix : 6,90 €, 7,50 €, 7,90 € ou 8,90 € selon le plat individuel.
Un peu cher donc, surtout pour les recettes décevantes.
En vente en ligne (www.comtessedubarrycom) et dans les boutiques Comtesse du Barry.
3) CHATKA
Nous sommes tellement fans du mythique « crabe royal Chatka » que nous avons été fort déçus par cette marque dont nous pensons qu’elle a voulu lancer trop vite sur le marché « un concept » — c’est comme ça qu’ils le présentent — pas encore au point.
Nous n’allons pas rentrer dans la technique du « procédé de fabrication unique et novateur » (cuisson à grande vitesse) qui en gros, permet de cuire tous les ingrédients ensemble tout en conservant leur teneur en vitamines et en préservant leur goût… « comme si le plat avait été élaboré le jour même » !
Les barquettes sont munies d’une valve qui libère de la vapeur pendant le réchauffage (3 à 4 minutes) et qui siffle pour annoncer que le plat est prêt. Les mono-portions font 330 g. Elles sont vendues au rayon frais et coûtent entre 4 et 6 € selon la recette.
Il y a une gamme viande (paëlla valenciana, parmentier de canard, etc.), une gamme poissons (Noix de Saint-Jacques au beurre blanc, Saumon aux lentilles et aux brocoli, Penne au saumon et crevettes, etc.) et une gamme « végé » (Légumes du jardin, etc.).
Dégustation : Nous avons goûté les noix de Saint-Jacques au beurre blanc et le saumon aux lentilles et brocolis.
Les Saint-Jacques (24%) étaient très petites et pratiquement sans saveur, la sauce un peu collante et les pommes de terre (27%) à peine cuites.
Quant au saumon (28%), il avait hélas un goût de buvard alors que les pommes de terre étaient carrément al dente.
Grosse déception donc.
NOTRE CONCLUSION
Il nous semble que ces petits plats sont une initiative intéressante pour répondre à la demande de « prise de repas hors du domicile », qui est en forte progression.
Néanmoins, selon nous, ça reste une solution de dépannage.
Et puis, tout de même, ça convient surtout à de petits appétits, la proportion de viande (ou de poisson) frôlant parfois l’anecdotique.
Une catégorie de femmes devrait y trouver son compte, mais les hommes… nous en doutons !
BV