Renaissance du Regina Biarritz
Renaissance du Regina Biarritz
Hôtel & Spa
Un peu d’histoire
Il paraît qu’autrefois on appelait le Regina « le petit palace de Biarritz » ! Ça, c’était au temps où l’aristocratie européenne fréquentait les établissements de bains sur la plage, le casino et autres lieux de plaisance de la ville (destination qui avait été initiée avec la villégiature impériale de Napoléon III et d’Eugénie de Montijo au XIXe siècle). Période faste qui vit également pousser d’élégantes villas de tous styles comme des champignons.
Construit en 1906 sur un plateau dominant la mer, face au phare et à la Chambre d’Amour, le Regina — qui fut d’abord une succursale du Regina de Paris, ainsi baptisé en l’honneur de la reine Victoria — fut rapidement édifié (il ouvrit dès l’été 1907) et contenait au départ « 168 chambres offrant aux voyageurs tout le confort moderne, mais sans luxe inutile » (in La belle histoire des palaces de Biarritz, tome II, Marie d’Albarade, éditions Atlantica 2007). Un tourisme mondain qui souffrit du krach boursier de 1929, du nombre important de réfugiés espagnols qui fuirent le franquisme en 1936 et s’installèrent de l’autre côté de la frontière. La clientèle se fit alors surtout américaine et anglaise. Puis la seconde guerre mondiale arriva et il fut hélas transformé en casernement d’Allemands : « Fin 1944. L’hôtel n’est plus que l’ombre de lui-même » (opus cité) puisque même la verrière fut brisée.
Retapé à la fin des années 50, il subit ensuite différents aménagements et travaux, au gré des changements de propriétaires. Puis, en 1998, il devint « Hôtel Regina et du golf », puis « Mercure Thalassa Regina et du Golf » dans les années 2000.
La renaissance
Mais, le Regina avait un peu perdu son âme ! D’où appel à candidatures afin de redonner toutes ses lettres de noblesse à cet établissement. C’est NAOS GROUPE qui le remporta avec le projet audacieux de positionner le Regina dans l’hôtellerie haut de gamme. L’hôtel a donc fermé ses portes fin novembre 2013 pour une transformation en 5 étoiles, le pari étant, dans le cadre de la restructuration d’un patrimoine d’exception, de garder son cachet et son identité à ce lieu mythique. Et c’est fin juin qu’il a rouvert ses portes, les travaux titanesques ayant eu lieu en un temps record. Nous y étions conviés avec une vingtaine de journalistes !
Je passe rapidement sur le fait qu’une grève surprise bloqua les Parisiens — donc Bibi — 3 h à l’aéroport d’Orly et qu’au lieu d’être sur place pour le déjeuner, nous sommes finalement arrivés à bon port à l’heure du goûter, criant un peu famine. Mais malgré le timing serré, nous avons toutefois eu le temps d’en prendre plein la vue en voyant surgir le Regina : d’une blancheur immaculée, de forme pentagonale et surmonté de deux dômes, on le repère immédiatement depuis le front de mer et il faut dire ce qui est : il ne manque pas de majesté !
Puis, nouveau choc visuel en rentrant dans l’hôtel et en découvrant le superbe patio de près de 300 m2, surmonté de sa lumineuse verrière !
Bon, nous avons fait fi des mondanités et nous nous sommes d’abord sustentés avec les canapés initialement prévus pour un lunch auquel les « locaux » — dont Patrick — avaient déjà eu droit quelques heures plus tôt. Vite fait quand même, avant une conférence de présentation pendant laquelle nous prendrons le café. Elle a lieu sur une petite mezzanine au premier étage, juste-au-dessus du bar, ce qui nous permet d’admirer le beau volume de ce patio qui fait penser à un grand vaisseau et à ses coursives.
Pascal Lemarchand (PDG de Naos Groupe), Christine Reverchon (Directrice de Marque Naos Hôtels), Georges Blanc (conseiller pour la carte du restaurant), Joëlle Guillemot (Omnisens, marque des produits de soin du Spa), Benoît Bayle, directeur du Regina, nous expliquent chacun leur rôle et la démarche globale pour que le Regina redevienne « le petit palace de Biarritz » !
La visite
Puis, visite de l’hôtel sur deux étages, le troisième étant privatisé. Toutes les chambres ont évidemment vue sur l’extérieur : la mer ou le terrain de golf. Nous déambulons donc dans une succession de chambres, de suites ou de suites junior, de style Art Déco, salles de bains comprises. Nous remarquons d’ailleurs que beaucoup ont une douche spacieuse plutôt qu’une baignoire. L’ensemble a un petit côté rétro qui ne manque pas de charme. D’ailleurs, appréciez :
L’apéritif
Mais l’heure de l’apéritif est venue ! Le temps de faire un brin de toilette et hop, rendez-vous sur la piscine ! Oui, oui, j’ai bien dit SUR la piscine et non autour ! Une piscine avec un fond qui se relève comme un chariot élévateur et qui s’ajuste au millimètre près à sa margelle : le raccord est parfait et l’on n’imaginerait jamais qu’on marche sur l’eau ! Allez champagne pour tout le monde !
Dîner au « numéro 1 by Georges »
Retraversons le patio qualifié de « couture » à cause des mannequins qui le jalonnent comme autant de témoins, et accédons au restaurant. Également dans le style Art Déco avec des tables disposées de telle manière que chacun est chez soi. Il y a aussi une petite terrasse.
Par un heureux hasard, nous nous retrouvons à table avec Madame et Monsieur Michel Veunac, maire de Biarritz, ce qui nous vaut une soirée délicieuse.
Comme il s’agit du repas d’inauguration « presse et notables », Georges Blanc et la brigade du « Numéro 1 by Georges » (Pascal Clerc assisté de Sébastien Bredoux) ont mis les petits plats dans les grands. Trop, peut-être !
Jugez plutôt :
Enfin, on ne va quand même pas se plaindre ! Surtout, on peut se réjouir qu’il y ait une nouvelle table de ce standing à Biarritz !
Les vins sont bien choisis : — Le jurançon est particulièrement sec et apéritif, les arômes de fruits exotiques et d’agrumes respectent leurs cépages. Bio. — Le viré clessé est un miracle de concentration et d’élégance, à la fois profond et onctueux, on a le beurre et la brioche en bouche. Peut-être le meilleur de son appellation. — Le château Peyrabon était… bon.
Présent, Périco Légasse — dont nul n’ignore qu’il est basque d’origine — a d’ailleurs pris la parole au nom de tous les journalistes présents pour encourager la brigade.
Bon, nous ne vous parlerons pas du Spa ni du hammam qui étaient en cours de finalisation et que nous n’avons donc pas pu tester, mais jetons-y un petit coup d’œil quand même :
Et nous ne vous parlerons pas non plus du golf qui a pourtant belle allure :
Fin de soirée
Alors, comment terminer cette journée ? Un petit armagnac au bar pour moi avec Périco, un petit dessert (léger !) en rab pour Patrick et… bonne nuit les petits ! Ah non, j’ai d’abord droit à un concert privé du maestro Patrick ! Allez, il est temps d’aller au lit ! Notre chambre donne sur la galerie, elle ne va pas être trop difficile à rejoindre. Ce fut une bonne journée ! Passons maintenant une douce nuit !
Un p’tit goût de revenez-y ! |
25 janvier 2015 @ 7 h 02 min
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