Quand je n’aurai plus d’appétit, c’est que je n’aurai plus de rêves !
Pour 2015, j’aimerais vous souhaiter une très bonne année !
Bien sûr : santé, amour, bonheur… comme il est d’usage !
Et même argent ! En ces temps de crise, ça ne peut pas faire de mal…
Mais surtout… BON SENS !
Puissiez-vous enfin réaliser en 2015 que vous êtes les artisans de votre propre alimentation… et donc un peu de votre santé et de celle de la planète !
Il n’est pourtant pas difficile de comprendre que la plupart des produits frais — et pas seulement les fruits et les légumes ! — ont une saison !
C’est vrai pour les viandes (l’agneau par exemple), les poissons et les crustacés (pas de coquilles Saint-Jacques en été, des harengs bien meilleurs à partir de novembre, etc.), les fromages (les chèvres sont au top en mai-juin et en été quand les femelles ont été nourries à l’herbe et non à l’ensilage et que leur lait est plus goûteux), etc. etc.
Des fraises à Noël, c’est stupide !
Des asperges en automne, c’est idiot !
Du foie gras ou du saumon fumé tous les dimanches, c’est ridicule et même presque inconvenant !
De la viande tous les jours, c’est suicidaire !
Pas difficile non plus de comprendre que ces aliments hors-saison cultivés dans des serres ont moins de goût, voire pas du tout et que ceux qui arrivent de l’autre bout de la terre coûtent cher et qu’en plus, leur transport pollue, induisant un bilan carbone désastreux.
Il faut savoir raison garder !
Et même si nous vivons dans une société stakhanoviste où, surtout en zone urbaine, tout doit se faire à la vitesse d’un cheval au galop, prenez le temps — un peu de temps ! — pour faire la cuisine avec de bons produits, simples et non trafiqués. Prenez le temps de les choisir avec respect, prenez le temps d’attendre leur bonne saison, prenez le temps de les cuisiner, prenez le temps de vous régaler !
À tout le moins, prenez le temps de lire les étiquettes si vous avez recours à des produits industriels.
Bref, mangez moins… mais mangez mieux !
Alors d’aucuns me diront, bien manger, ça coûte cher !
À ça, je leur répondrai : oui et non !
Oui si vous ne vous nourrissez qu’avec des produits de luxe, oui si vous êtes célibataire (car difficile d’acheter au détail des produits vendus en gros pour en baisser le prix d’achat, comme dans une AMAP par exemple), oui si vous achetez du tout fait qui en plus sera moins bon que du fait maison.
Mais non si vous raisonnez vos achats en fonction de votre consommation familiale comme on apprenait à le faire autrefois dans les écoles ménagères où la première vertu d’une cuisinière, c’était l’économie domestique !
Il est quand même curieux de constater qu’à une époque où la cuisine est un phénomène de société qui envahit tous nos espaces de loisirs et de communication, on n’a jamais — globalement — aussi mal mangé alors qu’au contraire — paradoxalement — on pourrait ne jamais avoir aussi bien mangé !
Mais on baisse les bras victimes de l’urgence à regarder les actualités, le prime time, etc., et du coup, l’on cautionne des produits de masse trop gras, trop salés, trop sucrés qui non seulement nous font du mal mais en plus banalisent nos sensations gustatives !
Bon, vous l’aurez compris, je vous souhaite surtout d’avoir du goût !
Du goût pour la nourriture authentique, du goût pour l’aventure culinaire, du goût pour la dégustation, qu’il s’agisse de mets ou de vins.
Pour moi, l’agueusie — la perte du goût — serait sûrement la pire calamité et me ferait perdre l’appétit !
Et la vie sans appétit !
Elle me deviendrait ennuyeuse et fade car je n’aurais plus de rêves…
Diou biban, heureusement, comme écrivait Mozart, « G a » !
« G grand a petit » qu’il faut lire : « J’ai grand appétit » !
Bon appétit et bonne année à tous !
Patrick
1 janvier 2015 @ 9 h 08 min
Très bel article, c’est tellement vrai, à une époque ou tout pourrait être bien plus facile, on oublie de prendre le temps de l’essentiel…. Très bonne année à tous les 2…
Paule N
1 janvier 2015 @ 10 h 03 min
Bonne année, Blandine, avec plein d’amitiés. Gérard a le projet d’organiser un déjeuner avec nous deux car je lui ai dit que ça faisait des siècles qu’on ne s’était vus, mais je n’ai plus eu de novelles. Je t’embrasse. Paule
Bernadette Douenne
1 janvier 2015 @ 10 h 33 min
Mille fois d’accord! Ah que j’aime cette chronique où l’on s’achemine vers une consommation modérée de viande… Et croyez-en ma jeune expérience du végétarisme, plus de viande du tout (plus de cadavre comme le disait entre autres convaincus Georges Bernard Shaw) est tout à fait possible et très plaisant pour les papilles, la forme physique et la bonne conscience. Les protéines sont partout et on est vite convaincu que rien ne vaut, par exemple, un risotto aux cèpes (excellentes conserves à l’huile, en bocaux) un Mont-d’or mûri à souhait, des légumes bio de saison de petits producteurs qui aiment leur travail et viennent vendre leur production au marché, des œufs de cocottes qui galopent dans les champs… Difficile? utopique? Mais non, c’est à Biarritz par exemple, ou ailleurs près de chez vous; vous empoignez votre panier et c’est parti pour la quête aux bonnes choses et pour la causette entre bons vivants en pleine forme.
Excellente année à tous deux! Merci de nous émoustiller les papilles et de nous réjouir par la verve et le verbe.
gretagarbure
1 janvier 2015 @ 15 h 22 min
Ma chère Paule, Bonne année à toi aussi.
Si l’on pense au même Gérard, on doit effectivement se voir en janvier… mais il ne m’a pas parlé de toi ! 😉
Pour l’instant, je n’en sais pas plus…
Bises.
Blandine
Paule N
1 janvier 2015 @ 15 h 34 min
Il m’a dit, dans un mail, qu’il se chargeait d’organiser un déjeuner. Mais, avec lui…. !!!
gretagarbure
1 janvier 2015 @ 15 h 41 min
Oui, oui, bien sûr avec lui ! On a mijoté de se revoir fin novembre car nous ne sommes pas vus depuis trop longtemps !
Gérard est quelqu’un de très important pour moi (ma famille de cœur) mais la vie est compliquée !
Michel Poymiro
2 janvier 2015 @ 10 h 10 min
Bonne année à vous…
madamedekeravel
7 janvier 2015 @ 13 h 48 min
ah mais oui ! mais oui ! ! ! e pense tout pareil 😉
je découvre votre blog par l’intermédaire de Frédérique de « du miel et du sel » et je l’en remercie