Promenades dans le Paris de la vigne et du vin, un livre épatant d’André Deyrieux où vous apprendrez mille choses
Si vous ouvrez ce livre, vous ne pourrez plus le quitter tellement il est passionnant !
Si vous aimez Paris, si vous aimez le vin, si vous aimez les vignes, si vous aimez la grande Histoire et ses petites histoires, si vous aimez vous balader en levant le nez pour découvrir le moindre détail insolite, si vous êtes curieux, si vous aimez les anecdotes, vous serez surpris par la richesse de ce bouquin qui est à lui tout seul une balade enchanteresse.
Une balade qui vous donnera envie d’en faire d’autres, d’aller voir par vous-même et plus encore, de dénicher d’autres trésors qui ne sont peut-être pas encore dans ce livre (mais sûrement dans la prochaine édition) tant Paris est une ville bachique qui recèle de trésors insoupçonnés. On y découvre même que de nombreuses rues de Paris ont un nom voire une étymologie ayant un rapport avec le vin.
Mais ce n’est pas tout ! On y apprend aussi comment la géologie (les sous-sols) de Paris et les eaux qui la traversent l’ont modelée. Et avec un brin de nostalgie, on regrette presque le temps où Paris était couvert de vignes. Il faut dire qu’autrefois (au XIVe siècle), comme l’attestent de nombreux livres de cuisine de l’époque, 30% des recettes étaient réalisées avec du vin ou du verjus. Pour des raisons antiseptiques, certes, mais aussi parce que l’eau n’était pas encore courante à Paris.. D’où la naissance des marchands de vin et surtout, d’un commerce florissant générant des octrois nombreux (de nombreux quartiers actuels n’ayant pas encore intégré Paris), des taxes, des impôts.
On y apprend encore qu’avant l’arrivée du café en Europe, si on mangeait de la soupe au petit-déjeuner à la campagne, en ville, c’était de l’eau et du vin. On reste d’ailleurs impressionné par les quantités de vin bues quotidiennement par les travailleurs.
André Deyrieux traverse ainsi toutes les époques pour nous narrer leurs particularités viniques, leurs nouveautés, leurs apports. Il explore aussi la littérature et les arts où il a déniché un tas de détails croustillants. Ainsi saviez-vous que le peintre Henri Rousseau devait son surnom de Douanier Rousseau au fait qu’il fut commis chargé du contrôle des boissons alcoolisées dans Paris (à l’octroi de la porte de Vanves). Ou encore que Kiki de Montparneuse fut laveuse de bouteilles chez Nicolas.
Il nous conte aussi les carafes, les tonneaux, les barriques, les bricoles, les guinguettes, la couronne des banlieues elles aussi vouées à la vigne et au vin, l’expansion de Bercy, le surnom réjouissant de certains vins comme le picolo d’Argenteuil qualifié de « cramponne-toi au bord de la table ». J’ai même pensé en le lisant qu’il pourrait aussi être décortiqué sous forme de jeu, comme une sorte de « trivial pursuit ».
Bon, je ne vais pas tout vous raconter pour ne pas gâcher votre plaisir de lecteur mais sachez que ce livre est une mine d’informations et se lit d’un trait, comme on boit un verre cul sec ! Alors achetez-le et surtout n’hésitez pas à l’offrir autour de vous — les fêtes arrivent ! — vous ne pourrez que faire des heureux !
Promenades dans le Paris de la vigne et du vin
André Deyrieux
Prix : 23 €
BBD Éditions
Site : bbdeditions.fr
Blandine Vié