L’auberge de l’abbaye de Noirlac – Bruère-Allichamps
L’auberge de l’abbaye de Noirlac
au centre géographique de la France
Bruère-Allichamps (18)
Loin de nous l’envie de révéler à ceux qui en douteraient encore que le Cher n’est pas le plus rock and roll parmi la petite centaine de départements à notre disposition !
Mais il faut savoir ce que l’on veut et bien se renseigner avant de poser ses valises pour le reste de sa vie ou de ses vacances. C’est exactement la réflexion qui a dû aboutir à la construction de l’abbaye de Noirlac par des moines de Clairvaux. L’ordre cistercien n’étant pas réputé pour son goût de la gaudriole, l’ascétisme monacal se révèle dans l’architecture du monument. Mais s’il fallait y trouver un attrait supplémentaire, vous ne manqueriez pas d’être émus par la proximité (4,5 km) du centre géographique de la France, situé sur cette même commune de Bruère-Allichamps.
En revanche, aux heures bénies des repas, n’hésitez surtout pas à traverser la route. Comme le vantait le slogan du troquet situé devant la porte principale de la prison de la Santé : « Ici, on est mieux qu’en face ! »
L’auberge de l’abbaye de Noirlac est tenue d’une main douce mais ferme par Colette et son mari Pascal Verdier. Armes faites à l’Hermitage de la Baule et à la Tour d’Argent, le chef fait une cuisine traditionnelle sans grandes surprises, c’est-à-dire aussi sans mauvaises surprises. Le menu du déjeuner à 27 € était bon, très (trop ?) copieux, en trois services.
Pour patienter, nous avons apprécié les cuillères tout chou-fleur (en mousse et crevette, en gaspacho, au vinaigre doux). Nous préférons ces simples agace-papilles aux lourds amuse-bouche qui, au contraire d’ouvrir l’appétit, le plombent avant même le début des hostilités.
Les « cannellonis de saumon fumé aux lentilles du Berry, petits beignets de chèvre au sésame » et la « fricassée de lumas (escargots) et gésiers confits à la pointe d’ail », légèrement mais efficacement crémés donnaient le signal d’un départ relativement riche.
Nos « duos de pintade et boudin blanc aux trompettes, jus au sancerre et gratin paysan » occupèrent bien le terrain et les fonds d’assiette se firent discrets.
Le plateau de fromages berrichons ne s’imposait pas à notre faim légitimement déclinante mais les jeunes chèvres étaient magnifiques de sincérité et les cerneaux de noix à propos.
La sagesse légendaire qui nous guide dans le choix des vins au restaurant nous donna l’occasion d’être séduits par un coteau du Giennois 2008 du domaine de Villargeau-Thibault. Délicieusement fruité, ses arômes de cerises (sans trop de kirsch) et de poivre blanc nous ont procuré un très grand plaisir à prix cadeau (19,80 €).
La patronne s’était auparavant enquis de la température à laquelle nous souhaitions le boire, une attention rare qu’il convient d’encourager. Autre geste qui fait plaisir au client : « Votre bouteille n’est pas terminée… n’hésitez pas à nous demander un sac de courtoisie pour l’emporter. » Par le plus grand des hasards, nous n’en eûmes pas besoin mais fûmes sensibles au message.
Les desserts étaient assez convenus, sans attrait particulier, et pour tout dire notre enthousiasme avait un peu faibli. Nous passerons donc rapidement sur la « génoise glacée aux fruits d’automne (mûre, pêche de vigne, poire) » et la « rencontre craquante pruneaux-abricots secs au vin de sureau et glace à la fine ».
La maison, la cuisine, les patrons sont sains, honnêtes et sincères. Et par les temps qui courent…
Une bonne adresse même si elle est in the middle of nowhere !
Menus à 22 €, 27 €, 36 €.
Carte entre 50 et 60 € hors boissons.
Les vins régionaux entre 20 et 30 € sont à conseiller.
Addition payée.
Patrick & Blandine
L’auberge de l’abbaye de Noirlac
Bruère-Allichamps 18200 Saint-Amand-Montrond
Tél : 02 48 96 22 58
Ouvert tous les jours de 9 h à 14 h et de 18 h à 21 h sauf le mercredi.
Papilles et Papotes
2 octobre 2013 @ 14 h 28 min
Bonjour à tous deux,
Alors là, je suis ravie que vous parliez de ce resto, de mon pays natal aussi, parce que je n’y suis jamais allée, et que je me demandais si un resto d’abbaye…ça valait le détour! Je connais l’abbaye en soi, de nombreuses fois visitée en famille. Bises!
gretagarbure
2 octobre 2013 @ 15 h 19 min
Ce n’est pas LE restaurant de l’abbaye, il est seulement situé en face.
Vous pouvez donc y aller sans craindre de vous retrouver au milieu de vieux moines rassis, devant un infâme brouet…!
Bonne table… ou évi-table ? | The...
3 octobre 2013 @ 8 h 49 min
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