La brasserie de l’Isle Saint-Louis – Paris
La brasserie de l’Isle Saint-Louis
brasserie traditionnelle
Paris 4e
Avant d’y arriver, c’est déjà une magnifique promenade dans le cœur du vieux Paris. Jugez plutôt avec cette vue quand on vient du Pont Marie :
Une fois la porte poussée, on entre dans une salle de bistrot avec son beau comptoir et l’on se sent tout de suite en Alsace d’autant qu’une cigogne nichée derrière le bar nous fait de l’œil.
Un petit verre et quelques bretzels plus tard, ma complice étant arrivée, nous passons à table dans la grande salle.
Après étude minutieuse de la carte — nous hésitons entre plusieurs plats comme le « coq au riesling maison » (22 €), le « filet de haddock à la choucroute » (27 €), l’ « entrecôte bordelaise à la moelle, pommes faites maison » (26 €) ou encore la « raie au beurre noisette » (27 €), la « marmite de tripes au riesling » (21 €) ou même un « cassoulet maison » (22 €) — nous optons finalement pour une « choucroute spéciale pour deux avec jarret » (55 €).
Mais pour patienter, nous choisissons respectivement « la vraie rosette de Lyon » (7 €) et une « terrine de jambon de Bourgogne persillé » (9 €) en guise d’entrées. Rien de tel qu’un peu de charcuterie pour mettre en appétit ! les produits sont forts bons même si ce n’est pas vraiment là-dessus qu’on peut juger la cuisine du chef. Le « filet de hareng pommes à l’huile » (10€) ou la « tarte à l’oignon maison avec lardons » (12,50 €) auraient tout aussi bien pu nous séduire mais avant une choucroute…
Rien à dire sur ces cochonnailles qui sont des produits de qualité parfaits pour se préparer à des nourritures plus substantielles.
Mais voilà justement que la choucroute arrive en majesté sur son réchaud, bien garnie et appétissante en diable. Nous apprécions beaucoup les charcuteries de très noble qualité et le jarret est merveilleusement cuit. En revanche, nous trouvons la choucroute un peu fade et c’est dommage car ce n’est pas facile à saler dans l’assiette. Détail qui compte : en plus de moutarde, ce plat est accompagné de raifort (excellent), ce qui lui va très bien.
Nous n’avons plus assez de place pour un munster fermier d’Alsace au cumin (7,50 €) avant le dessert qui sera le même pour nous deux à une nuance près : « tarte Tatin chaude crème fraîche » (9,50 €) pour moi mais accompagnée d’une boule vanille Berthillon (12,50 €), tout proche et célèbre glacier pour ma commensale.
Bon, la tarte Tatin est un dessert qui ne m’a jamais « bouleversifiée » outre mesure mais il n’y avait pas de baba (mon obsession dans les brasseries !) alors… Elle est d’ailleurs honorable et nous contente.
Ma partenaire étant totalement addict au gewurztraminer, c’est ce vin que nous avons choisi sur ce repas : gewurztraminer 2014 de la cave Dopff & Irion, cuvée René Dopff (28 €), servi dans ces beaux verres alsaciens à pied vert et gouleyant à souhait. Il est à noter que la carte des vins est composée principalement de vins de négoce mais plutôt bien choisis.
Allez, nous n’allons pas nous quitter comme ça, terminons par un marc de gewurztraminer (12 €) dont les vertus digestives sont un alibi sans appel.
Il s’agit d’une maison tenue par la même famille depuis 1953 dont le leitmotiv a toujours été et demeure la qualité des produits. Aucun doute là-dessus. Il est appréciable aussi que la brasserie soit restée dans son jus (cadre et cuisine) et que le chef ne soit pas tenté par des audaces qui lui feraient perdre son âme. En semaine le plat du jour varie entre blanquette de veau, coquelet des Landes rôti façon grand-mère, parmentier de joue de bœuf, petit salé aux lentilles du Puy, etc.
C’est donc avec plaisir que nous reviendrons, mais de préférence un dimanche pour goûter l’institution dominicale : la poule au pot !
Invitation d’une attachée de presse
Blandine Vié
La Brasserie de l’Isle Saint-Louis
55, quai de Bourbon
75004 Paris
Tél: 01 43 5402 59
Ouvert de 12 h à 22 h 30
Sans réservation
Fermeture le mercredi
M° Pont Marie