Des rosés de l'été 2
Après le rosé le plus cher du monde (http://gretagarbure.com/2014/06/03/degustations-16/), une sélection de rosés de l’été (http://gretagarbure.com/2014/07/10/degustations-17/), voici encore quelques jolies bouteilles.
Finissons notre périple en Provence :
— « Haut de l’Autain » du château d’Ollières, qui ne déroge à aucune règle en vigueur : sur des sols calcaires, les cépages indigènes donnent une ambitieuse cuvée tendue, minérale, saline, et répond ainsi aux critères du moment. Une pointe d’élevage sous bois est encore présente et semble plaire. Du bon travail. 15 € environ.
La cuvée Prestige (11,80 €) résulte d’un assemblage presque identique. En revanche, plus immédiatement accessible, net et franc au nez comme en bouche, il trouvera ses adeptes parmi les amateurs d’agrumes, sans aller pour autant jouer dans la cour de récréation, encombrée et un rien puérile des « rosés pamplemousse » ! Quand même, on se respecte ici !
— Au cœur de la presqu’île de Saint-Tropez, les Domaines de la Croix et de la Bastide blanche. Pour avoir goûté toute la gamme de ces deux propriétés-sœurs, il en ressort une recherche de qualité qui a atteint ses objectifs, à des prix ni tropéziens ni pas assez… (Ah ! elle est bien celle-là ! J’essaierai de la replacer dans sa version hivernale : « Ni Trotsky, ni pas assez ! »)
— Cascaï du château Ferry-Lacombe, un côtes-de-provence ambitieux à 13,90 € et presque autant de degrés… Proposez-lui une cuisine solide et aromatique et vous ne tomberez pas sur un ingrat !
— Avec le château Malherbe et sa célèbre bouteille noire, on a encore affaire à un joli vin qui rentre de plain-pied dans la cour des grands rosés bien connus et reconnus comme Sainte-Roseline, L’Aumérade, Sainte-Marguerite, Minuty, Gavoty, Rimauresq, Léoube et quelques autres.
— Si l’on accepte de quitter enfin la French Riviera, il y a une propriété que nous suivrons avec le même enthousiasme pour ses magnifiques châteauneuf-du-pape rouges et blancs : le Domaine de Saint-Paul. Son côtes-du-rhône rosé est également formidable ! Surtout pour 8,50 €. Il est de plus labellisé AB (Agriculture Biologique). Très très bon vin !
— Même motif, même punition, j’aime énormément les vins du Clos de l’Amandaie au nord de Montpellier. C’est un domaine à découvrir et à aimer. On y trouve des vins bien bâtis, aux larges épaules mais à la taille fine et élégante. Cet hiver, j’avais adoré l’Amandaie rouge, cet été je suis littéralement tombé dans le p’tit jeune de la maison : Chat Pitre rosé. Très floral — comme souvent ces vins qu’on trouve dans l’est de notre merveilleux Pays d’Oc — ils favorisent toutes les envies, s’accordent à tous les désirs ! On aimerait en boire des litres… Rond et vif, on ressent du gras et de la fraîcheur à la fois. Pour 6 €, j’en ferais volontiers mon rosé préféré pour cette année !
— En remontant vers le Nord, on doit s’arrêter chez Henri Bourgeois qui produit notamment de magnifiques sancerres. Eh bien le rosé Les Bonnes Bouches 100% pinot noir est également épatant. Un bel équilibre en bouche, flatteur, distingué, un peu bonbon à la cerise et un zeste d’agrumes… un vin de séduction immédiate.
— Un coup de volant vers la gauche et on s’arrête au Château de la Grille à Chinon. Logé dans un joli flacon du XVIIIe, le cabernet-franc donne ici un rosé coloré et structuré, un vrai vin de table qui accepte de nombreuses fréquentations. Une charmante bouteille qui vaut les 10 € demandés.
Et puis… et puis… je vous parlerai bientôt d’un immense rosé. Un vin exceptionnel qui a eu l’insigne honneur d’être rejeté avec mépris de l’appellation bandol !
Alors rendez-vous prochainement avec le Château de la Bégude. D’ici là…