Des bindoli (pâtes) au cacao pour accompagner le gibier !

Fin novembre, pendant la semaine de la cuisine italienne dans le monde, gentille attention, j’avais reçu en cadeau un petit panier de quelques spécialités italiennes de la part de l’Ambassade d’Italie à Paris. Parmi elles, il y avait un curieux paquet de « bindoli » au cacao (des pâtes italiennes) que j’ai rangé — et oublié — dans mon placard. Et puis, le rangement faisant partie de mes bonnes résolutions de début d’année, je l’ai redécouvert ces jours-ci et j’ai décidé de tester ces pâtes.



Perplexe, n’imaginant pas les cuisiner en dessert, je décidai de les accommoder le plus simplement possible, en garniture salée mais sans crème, sans sauce, avec seulement un oignon fondu, ce qui après tout, était la meilleure façon de goûter leur vraie saveur.
Je les ai donc fait cuire selon les instructions du paquet, al dente.

Pendant ce temps, j’ai pelé, émincé un oignon rose de Roscoff et l’ai fait fondre à la poêle dans un petit filet d’huile, jusqu’à ce qu’il commence à blondir mais sans plus.

J’ai alors égoutté les brindoli et les ai versés dans la poêle chaude mais feu éteint et j’ai bien mélangé. Je n’ai ni salé (je sale très peu de manière générale) ni poivré (ce que je ferai la prochaine fois).
J’ai hésité à les poudrer de parmesan mais j’y ai renoncé. Si vous y tenez, présentez-le plutôt à part.

Mon verdict
J’ai été très agréablement surprise car c’est original sans être excentrique.
J’ai même regretté de ne pas en avoir proposé lors de mes repas de fin d’année.
Le cacao est relativement peu marqué en bouche et je pense qu’à l’aveugle, sans voir la couleur, peu de personnes devineraient.
Cependant, elles ne sont pas aussi neutres que des pâtes blanches, elles ont du tempérament — le tanin du cacao sans doute — et surtout, une texture très agréable.
Je les ai trouvées parfaites pour accompagner un gibier, petit gibier à poil (garenne, râble de lièvre) ou venaison (selle de chevreuil, cuissot de sanglier). J’y aurais volontiers mélangé des châtaignes, voire des châtaignes et des girolles. Je pense même qu’avec un gibier accompagné de gelée de groseille, l’entente serait cordiale.
Mais je vois bien aussi ces bindoli mélangés à une sorte de bolognaise sans tomate faite non avec du bœuf mais avec un hachis de lièvre et de jambon. Ou encore avec du sanglier. Mama mia, j’en salive déjà !
Je retiens donc l’idée pour une prochaine occasion.
J’ajoute que même si le choix du vin dépend évidemment de la viande, la bouteille de Raboso del Piave De la Casa Roma 2013 qui était également dans le panier s’harmonisait bien avec ces pâtes. À défaut, choisissez un vin de la Vallée du Rhône ou du Languedoc aux tanins fondus qui ont des arômes chocolatés au nez et même parfois en bouche, et ce d’autant plus si ces bindoli escortent du sanglier.

En revanche, comme il s’agissait d’un cadeau, je ne connais ni le prix ni où on peut les trouver.
J’imagine chez tous les comestibles italiens et dans les épiceries fines.