Chez Marcel – Paris
Chez Marcel
Bistrot
Paris 6ème
Chez Marcel, maintenant c’est Chez Pierre.
Marcel Laplace avait ouvert ce bistrot lyonnais en 1957 (déjà bistrot depuis le début du siècle). Puis Jean-Bernard avait pris sa succession. Parti à la retraite l’an dernier, il a à son tour passé le flambeau à Pierre Cheucle, jeune homme dynamique et enjoué, originaire de Chambon-sur-Lignon en Haute-Loire, pas si loin que ça de Lyon ! L’esprit reste donc le même d’autant que le chef Éric Zbyrad est quant à lui aux fourneaux depuis 1988.
La salle est petite (25 couverts bien serrés, les tables étant à touche-touche). Tout en longueur, cet ancien bistrot a gardé son comptoir à l’entrée et son décor rétro est pour le moins… foisonnant, ce qui lui donne un cachet oblitéré. Les tableaux, les affiches, les photos, les menus d’autrefois, les cuivres, le homard géant naturalisé, les bibelots sont partout et constituent un fouillis hétéroclite : sur les murs et dans les deux vitrines qui servent de claustras et de crédences. Tout ça sur fond de papier peint à fleurs qui devait déjà être suranné en 1930. Même les fils électriques qu’il a bien fallu changer — l’installation électrique ayant été rafraîchie au changement de propriétaire — ont été teints dans le marc de café pour être raccord avec le décor défraîchi d’époque ! Ça ne s’invente pas… Comme dit Patrick, considéré séparément, chaque objet est extraordinairement laid, mais ainsi réunis tous ensemble, ça a son charme.
Faisant d’incessants va-et-vient de la salle à la cuisine, Pierre Cheucle est sympathique et affable. Il veille à tout, raconte, donne des conseils, parle (bien) des vins qu’il aime. Il apprécie également les apéritifs d’antan, notamment de sa région et je ne résiste pas à la proposition d’une gentiane tandis que Patrick goûte plutôt un pétillant naturel…
Nous voilà dans l’ambiance !
Pour commencer, nous craquons d’emblée pour un carpaccio de cochon servi sur ardoise qui ne manque pas de répondant. Comme on aime… C’est-à-dire pas pour des fillettes ! Et on se partage aussi des tagliatelles de seiche (12 €) tout à fait épatantes. Ça commence bien !
Pour les plats, nous optons pour un pied de cochon farci au foie gras (24 €) pour lequel nous manquons totalement d’enthousiasme (on ne sent pas le foie gras et c’est un peu fadasse) et pour une pièce de porc — laquelle d’ailleurs ? — sans grand intérêt. Quel dommage !
Pour le sucré, on a picoré une crème à la vanille (bonne mais ordinaire), un demi-mille-feuilles à la pâtissière allégée au beurre blanchi en pommade, ce qui lui donne une texture molle faisant ressortir le gras. Enfin, on a aussi goûté la tarte aux pralines, incontournable dans cette maison. Très bonne si on aime le très sucré.
En revanche on a beaucoup apprécié « la georgette », une sorte de cuillère-fourchette ! Une création de Jean-Louis Orengo, un ariégeois de Saint-Lizier (www.georgettes.fr).
Pour humecter tout ça, sur les conseils du maître de maison, on a bu un côtes-du-Forez 2011 cuvée des gourmets, d’Odile Verdier et Jacky Logel. La fraîcheur du gamay alliée à une rondeur souple avec beaucoup de fruité.
À la carte également, les 10 crus de Beaujolais et du Brouilly à la carafe. Nous avons repéré aussi « Le mas de l’écriture », un coteaux du Languedoc que nous aimons particulièrement.
Et pour clore ce repas, Pierre Cheucle — qui sait décidément y faire et qui a le bagout facile — nous a offert une verveine du Velay. Mais ça, si vous avez lu le papier de Patrick mardi dernier (le 19) dans notre rubrique « Dégustations », vous le savez déjà.
Service extrêmement sympathique du patron, mais aussi de la charmante Clotilde.
Une maison que nous aurions aimé aimer plus ! De très bons produits, mais une cuisine inconstante qui conjugue plats superbes et assiettes proches de l’insignifiance. Ce qui n’est guère compatible avec une addition somme toute assez douloureuse. Qui ne choque sans doute pas dans le quartier mais qui autoriserait cependant d’autres agapes.
Menu du jour autour de 20 € au déjeuner.
À la carte 40 à 50 €.
Tout ça hors boissons.
Addition payée.
Blandine & Patrick
Chez Marcel
7, rue Stanislas
75006 Paris
Tél : 01 45 48 29 94
Ouvert tous les jours sauf samedi et dimanche.
Réservation indispensable.
M° Notre-Dame-des-Champs ou Vavin.
25 mars 2013 @ 9 h 51 min
Je suis moi aussi fan du carpaccio de cochon et du pâté de tête. Pour ce qui est de la tarte au praline, je considérai quant à moi le jour de mon déjeuner qu’elle était justement bien dosée en sucre pour un dessert de ce type… Quoiqu’il en soit l’endroit est vraiment sympa et la gentillesse de Pierre Cheucle gomme les quelques imperfections de l’assiette.
25 mars 2013 @ 17 h 57 min
Addition payée = ceci explique cela !!!!!!!!!!!!!!!!!
25 mars 2013 @ 22 h 26 min
Nous ne sommes pas « plus indulgents » les fois où nous sommes invités.
Nous avons longuement expliqué cela dans notre chronique : http://gretagarbure.com/category/chroniques-humeurs/la-chronique-de-greta-garbure/page/4/