Le p’tit rouge – Neuilly-sur-Seine
Le p’tit rouge
Restaurant traditionnel et bar à vin
Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)
À deux pas de la Défense, situé au Pont de Neuilly, juste à l’orée de la rue de Longchamp, « Le P’tit Rouge » est un bistrot comme on n’en attend pas forcément dans ce coin chic — mais vivant — de Neuilly où la concentration de restos en tous genres est particulièrement dense, à commencer par son voisin, l’incontournable « Livio ».
L’établissement se veut « resto de cuisine traditionnelle-bar à vins » mais son registre est plutôt celui d’un bistrot avec ses planches du terroir (charcuteries et fromages : 20, 22 et 24 €), ses spécialités de viande crue (carpaccio, tartare), ses salades mixtes (campagnarde à 17 €, salade d’écrevisses à 17 € et salade de la mer à 19 €) et quelques plats de type brasserie : Saumon fumé et ses toasts (14 €), Tartare d’avocat aux crevettes (11 €), Tomates mozzarella de buffala et sa tapenade (11 €), Cheeseburger maison, frites maison (18 €), Magrets de canard au miel, pommes sautées à l’ail et au persil (21 €), Filet de bœuf (220 g), sauce au choix (poivre ou bleu), frites maison (26 €), Pavé d’espadon à la plancha, coulis de poivrons rouges et riz safrané (23 €), Poêlée de gambas, riz au beurre blanc (24 €).
Nous-mêmes avons choisi un « Carpaccio de bœuf au parmesan et aux câpres » (14 €) et un « Tartare de saint-jacques et gambas à l’aïoli » (15 €) pour commencer. Le carpaccio était terriblement copieux pour une entrée, avec une viande goûteuse, et le tartare de saint-jacques et gambas bien aussi, avec des produits très frais mais l’aïoli manquait de personnalité, c’est-à-dire… d’ail, Neuilly oblige, sans doute !
Patrick s’est ensuite décidé pour un « Tartare classique ou poêlé (sic) préparé par nos soins, frites maison et salade verte » (15 €) et moi, j’ai pris un peu d’avance sur le mois des Produits Tripiers en flashant sur un « Rognon de veau entier, sauce moutarde et tagliatelle » (22 €).
Toujours de bons produits mais le tartare préparé tout mixé en purée, câpres et cornichons compris (sauce : mayo, crème, cognac) manquait fatalement de mâche, ce que nous déplorons quand la viande est de qualité. Quant à mon rognon, bien qu’on m’ait demandé comment je voulais sa cuisson, il était malheureusement bien plus cuit que rosé ! Et là encore, c’est dommage pour la viande. Et puis, question de goût personnel, je n’ai pas trop apprécié la sauce moutarde à base de moutarde à l’ancienne mais je sais que d’autres la préfèrent
Esprit bistrot toujours pour la courte carte de desserts : crème brûlée maison (8 €), mousse au chocolat maison (8 €), parfait glacé aux fruits rouges (9 €), cœur gourmand au chocolat, glace, macarons et café (10 €).
Pour une fois, Patrick s’est contenté d’une coupe de glace (7 €) tandis que j’ai terminé par un tiramisu très revisité puisqu’au caramel beurre salé et spéculos (10 €). Atypique mais agréable.
Côté glouglou, nous avons accompagné nos entrées d’un verre de chardonnay parfait pour étancher sa soif et nos plats d’un verre de ladoix moins enthousiasmant.
Commentaires de Patrick :
Ce chardonnay Grand Ardèche de Louis Latour 2011 est un vin pas compliqué mais issu d’un joli terroir (que nous avons foulé) et vinifié avec de l’ambition par une maison sérieuse.
En revanche le ladoix de Bernard Morey 2011 est un peu passé inaperçu par sa relative inconsistance (mais savoir se faire oublier est parfois une qualité en restauration !)
Reste que les prix de la carte des vins courants sont le résultat quasi habituel d’une multiplication par quatre ou cinq des prix d’achat hors taxe concédés aux restaurateurs. Moi je ne m’y habituerai jamais sur des vins jeunes !
Vins entre 22 et 38 € sur la carte courante et pour les vins de la cave, entre 42 et 110 € (notamment pour un nuits-saint-georges 98 dont je ne me porterais pas garant !). Des multiplications qui nous mettent quand même le Lacoste Borie 2007 à 96 € !!!
Ajoutons encore que le cadre est lui aussi bistrotier avec ses tables et ses chaises en bois, son mur de briques au fond de la salle, occupé par une pendule géante néo-style… mais on ne vous dira pas lequel !
Quant à l’ambiance, elle est plutôt jeune, propice aux repas « conviviaux et festifs ».
Nous y sommes allés un soir de semaine nous avons eu presque du mal à nous entendre, preuve que l’endroit a trouvé sa cible.
Bon, comme nous en avons discuté avec Marc Milgrom, l’hôte de ces lieux, infatigable « tchatcheur » — venu à la restauration après une carrière de contrôleur de gestion parce qu’il en avait marre, en rentrant chez lui de ne pas trouver d’endroit à Neuilly où prendre un verre en discutant et riant autour d’une assiette de charcuteries ou de fromages — il y a une vraie cohérence dans cet établissement. Le patron sait ce qu’il veut, il a parfaitement analysé le profil psychologique de la clientèle qu’il veut drainer et lui propose exactement ce qu’elle attend. Pas de lézard, on vient ici pour ce qu’on y trouve !
Rien d’ébouriffant donc, mais parfait pour les dîners de copains, les soirées filles, les repas d’affaires décontractés et le brunch familial du samedi.
Vous êtes tous prévenus !
La maison organise aussi des repas d’anniversaire, mariages, bar-mitzvah et autres festivités où la bonne humeur est de mise.
Invitation d’une attachée de presse.
Blandine & Patrick
Le P’tit Rouge
14, rue de Longchamp
92200 Neuilly-sur-Seine
Tél : 01 47 22 00 04
Site : www.lepetitrougerestaurant.fr
Fermé le dimanche.