Le far breton aux pruneaux
« Farz forn » aux pruneaux
Le « farz forn », c’est le far cuit au four (far sucré), par opposition au « farz pod » (far salé cuit au pot dans un sac) que l’on plonge dans la marmite où mijote la soupe. Les premiers se font à la farine de blé et les seconds à la farine de blé noir (sarrasin). Autrefois, le far salé était de presque tous les repas. Le far sucré n’est apparu qu’au XIXe siècle et rarement servi en dehors de Mardi-Gras, samedi saint, Pâques, les pardons, les repas de noces et quelques fêtes familiales
L’usage de porter le far à cuire chez le boulanger dans de grands plats ovales en terre vernissée s’est maintenu en Bretagne jusque dans les années 70.
Pour Olivier de Serres (célèbre agronome du XVIe siècle), ce serait le mot « far » — originellement bouillie à base de blé —qui aurait donné le mot « farine ».
La recette
Préparation : 10 min
Cuisson : 1 h environ
Pour 4 à 6 personnes :
• 12 beaux pruneaux moelleux, dénoyautés ou non
• 50 g de beurre
• 250 g de farine
• 200 g de sucre en poudre
• 1 pincée de sel fin
• 4 œufs
• 1 litre de lait entier
Préchauffez le four à 210 °C (thermostat 7). Beurrez très généreusement un plat à four (traditionnellement plat-sabot en terre).
Dénoyautez les pruneaux et éparpillez-les au fond du plat.
Dans un saladier, mélangez la farine, le sel et le sucre. Creusez en puits. Cassez-y les œufs entiers et travaillez à la cuillère en bois jusqu’à obtention d’une pâte lisse et homogène. Délayez alors avec le lait pour fluidifier la pâte. Versez doucement sur les pruneaux.
Enfournez à mi-hauteur, faites saisir 10 minutes, puis baissez la température à 180 °C (thermostat 6) et faites cuire encore 45 minutes à 1 heure en fonction de l’épaisseur (qui dépend de la taille du plat). Surveillez la fin de cuisson.
Au sortir du four, laissez tiédir dans le plat sans démouler.
– La bonne astuce pour réussir la cuisson : enfournez-le sitôt car si la pâte repose, il risque d’y avoir deux niveaux de texture différentes.
– Si les pruneaux ne sont pas assez moelleux, passez-les 5 mn à la vapeur, ou faites-les tremper dans un peu d’eau-de-vie de cidre (lambig).
– On peut aussi laisser les noyaux des pruneaux.
– Variante : on peut remplacer les pruneaux par des raisins secs de Corinthe ou de Malaga, ou encore des morceaux de pommes ou de poires.
– On peut aussi parfumer le far avec un peu d’alcool : rhum ou marc de cidre.
– On peut éventuellement incorporer 100 g de beurre à la pâte. Mais ne comptez alors que 90 cl de lait.
– Et si vous voulez la jouer vraiment « à la bretonne », n’hésitez pas à remplacer le beurre doux par du beurre demi-sel (mais seulement pour beurrer le plat).
– Enfin, préférez un plat en terre : le far y cuira plus vite que dans un plat en céramique.
Blandine Vié
Et puisque nous parlons pruneau, relayons cette information :
Pour fêter la fin de la récolte des prunes d’Ente, le Pruneau d’Agen s’invite à Paris, Bercy Village, pour faire son show et montrer toute l’étendue de ses talents : Place des Pruneaux d’Agen !
Un événement grand public pour découvrir ou (re)découvrir ce fruit du terroir français, quoi de mieux qu’inviter tous les parisiens à déambuler sur une place de village entièrement dédiée au Pruneau d’Agen, en plein coeur de Bercy Village ?
Véritable ambassadeur du Sud-Ouest, il apporte avec lui la fête, la convivialité… et la gourmandise !
Dans une atmosphère festive, les événements où le pruneau fera son show émailleront la journée du dimanche 6 octobre 2013.
UN PROGRAMME TOUT BEAU, TOUT PRUNEAU !
Attention… c’est demain !
Regis Pondaven
5 octobre 2013 @ 17 h 11 min
hmmm, le far.
Ou l’on reparle de la case, appellation locale de ce plat en terre incontournable dans lequel on préparait aussi le riz au lait cuit au four, objet d’un article précédent 🙂