Le chocolat est réconfortant
Le chocolat, non seulement c’est bon au goût… mais c’est également bon pour le moral, personne ne le contestera ! Et c’est bien là d’ailleurs la magie du chocolat que de réjouir tout autant les papilles que les neurones ! Dans leur grande sagesse, les Toltèques l’avaient bien compris qui, intuitivement, utilisaient déjà le xocoalt comme panacée puisque ce breuvage leur servait tout à la fois de boisson, d’offrande rituelle (rituel que nous perpétuons peut-être inconsciemment au moment de Noël), d’aphrodisiaque, de médicament et de drogue. Bref, déjà le parfait alicament ! Il y a bien sûr des raisons scientifiques à cela puisque en étudiant la composition du chocolat, on s’aperçoit aussitôt qu’il possède de nombreuses vertus thérapeutiques. En effet, non seulement le chocolat est très nutritif et très énergétique (une grande tasse de chocolat apporte environ 350 calories et une tablette de 100 g environ 500)… ce qui implique effectivement un effet de restauration immédiat, idéal pour conjurer le petit « coup de pompe » de 11 h (de nombreux slogans publicitaires l’ont d’ailleurs habilement souligné…), mais en outre, le chocolat contient également de nombreuses substances minérales (phosphore, calcium, fer et sels minéraux… dont le si précieux magnésium), des vitamines (A, B, ainsi que des éléments voisins de la provitamine D), et des substances énergétiques (notamment de la théobromine, proche de la caféine).
Or, il a été largement démontré que le magnésium combat efficacement le stress et la cyclothymie, et que la théobromine stimule l’appétit et l’effort intellectuel, créant une sorte d’effet dopant. En somme, il n’est pas vain de dire que lorsqu’on se jette sur une tablette de chocolat, que ce soit pour combattre le stress, pour combler les petites faims… ou consoler les petits chagrins, on pratique l’automédication empirique et que, tout comme Monsieur Jourdain pratiquait la prose sans le savoir, on a recours à une forme de physiothérapie spontanée tendant à rendre euphorique !
Mais si le chocolat est réconfortant, notamment pour le moral, ce n’est pas seulement à cause de toutes les bonnes choses qu’il contient, c’est aussi beaucoup à cause de sa texture veloutée et onctueuse qui fond dans la bouche. C’est que cette merveilleuse douceur qui englue les papilles juste ce qu’il faut avant de couler dans la gorge renvoie à l’enfance (vécue comme période protégée), pour ne pas dire au cocon fœtal. Elle rappelle la période où tout était simple et où la nourriture — qui pour le bébé est le signe d’amour le plus compréhensible ! — coulait de source, sous forme de lait ou de bouillies lactées, sans qu’il soit même besoin de faire l’effort de mâcher ! Sensation qu’éprouvent à nouveau, comme pour boucler la boucle, ceux qui retombent en enfance. Enfin, en inondant le palais de sa douce manne, le chocolat qui fond dans la bouche fait également référence à l’acte d’amour dans ce qu’il a de plus accompli… et donc de plus réconfortant, car si ce n’est là la forme de reconnaissance suprême, c’en est en tout cas sûrement la forme la plus émouvante !
BV