LA PROPHÉTIE DE MAYA LA VIEILLE
Déjà à l’époque précolombienne, les Zapotèques, les Olmèques et les Toltèques passaient pour des nigauds aux yeux à facettes des Mayas. En les piquant dard-dard, ils les rayèrent des cartes d’états majeurs. Ainsi, plus de benêts à leur horizon.
Mais leurs maillots jaunes et noirs ne leur portèrent pas plus bonheur qu’aux joueurs de Mont-de-Marsan et ils se retrouvèrent vite en Pro D2 de l’ONU avant de disparaître à leur tour, exterminés par les effets d’une trop longue sécheresse, il y a environ neuf siècles.
Mais avant de se retrouver complètement dessiquée dans sa chitine astiquée — car elle était très propre malgré son grand âge — une ancienne Miss surnommée Maya la Vieille e-maila la veille de sa mort une série de prédictions auxquelles personne ne prêta la moindre attention puisqu’elles ne concernaient qu’un avenir lointain et des cieux inconnus.
Les épigraphistes mayanistes se penchèrent sur la prophétie essentielle et ne la déchiffrèrent que la semaine dernière. Elle parut en page intérieure du Journal du Dimanche mais une autre actualité bêtement nous aveugla.
Pourtant elle disait : « Au solstice d’hiver, l’année 2012 verra la fin d’un monde »… bla bla bla… « Gérald de la Part-Dieu rejoindra le Comté de Hainaut… »
La suite est incompréhensible : « Saint-Tropez »… « Néchin »… « Porto-Cervo »… « devra lutter contre la sécheresse »…Eurêka ! Mais où avions-nous donc la tête pour ne pas l’avoir compris plus tôt ?
Avant tout le monde, notre Bernadette-Soubirous-à-nous-qu’elle-a-encore-15%-de-ses-revenus-pour-elle-toute-seule avait compris où était le salut : dans l’effacement méthodique et inlassable de bouteilles de pif en région humide et suffisamment inhospitalière pour ne pas être détourné de sa salvatrice mission.
Avec notre Gégé dans sa riante station balnéo-bachique-pas chic mais transfrontalière, nous sommes désormais sauvés ! Il sera notre AYRAULT… noooon, pardon ! Notre héros !!!
Vendredi, ce ne sera pas la fin du monde, seulement peut-être la fin d’UN monde…Mais dans le doute, j’ai quand même annulé le rendez-vous de jeudi chez ma coiffeuse et hier soir, je me suis resservi une lichette de confit de porc noir de Bigorre avec un Château Canon… de 75 bien sûr.
On ne sait jamais.
PdM