La ficelle Saint-Pourçain 2017
Comme tous les ans depuis 31 ans, sort début décembre « La Ficelle Saint-Pourçain », ce vin de plaisir frais et fruité, gouleyant et convivial à souhait qui réjouit le gosier des copains et que l’on reconnaît bien parce que chaque millésime est habillé de la sérigraphie d’un dessinateur de presse différent. C’est un vin qui ne se prend pas au sérieux et préfère les plats canailles, les bistrots et les brasseries où l’on l’on s’attable entre amis avec le sens de la fête et du partage.
Le gamay domine l’assemblage, associé au pinot noir pour exacerber le côté fruité (cassis, fruits rouges, kirsch). Légèrement épicé et poivré, il peut se déguster jusqu’au millésime suivant. Cette année il est particulièrement réussi mais malheureusement, les vignes ayant souffert du gel, les rendements ont été bien moindres. Aussi, ne le ratez sous aucun prétexte !
Descendant de La Ficelle depuis le millésime 1999, le « Blanc Premier » l’accompagne dans cette joyeuse sorte hivernale qui a eu lieu le 2 décembre à Saint-Pourçain et aujourd’hui même dans les brasseries parisiennes, habillé lui aussi d’une sérigraphie du même dessinateur.

Mais pourquoi ce nom de « La Ficelle » ?
La légende raconte qu’en l’an 1487, Gaultier, tavernier à Saint-Pourçain, servait le vin dans des pichets en terre et en étain qui ne lui permettaient pas d’évaluer avec précision la consommation de ses clients. Pour mettre un terme aux discussions interminables sur le prix à payer, il eut l’idée de plonger un bout de ficelle dans les pichets, en faisant un nœud correspondant aux mesures de l’époque, la demie et la pinte. Ainsi naquit la légende de la Ficelle, réhabilitée par l’Union des Vignerons de Saint-Pourçain en 1987.
Depuis cette date, à l’heure de la nouvelle récolte, une illustration inédite, réalisée par une bande de joyeux dessinateurs, habille avec humour le dernier millésime. L’occasion d’une fête où les « Compagnons de la Ficelle », confrérie vineuse, célèbrent à Saint-Pourçain, le premier samedi de décembre, cette sortie avec enthousiasme. Chacun a signé un millésime différent où la ficelle est le fil conducteur. Tous sont devenus des amis des vignerons de Saint-Pourçain.
Voici la liste de ces contributeurs : 1987 : Roche ; 1988 : Piem ; 1989 : Trez ; 1990 : Cursat ; 1991 : Lou ; 1992 : Barberousse ; 1993 : Laville ; 1994 : Avoine ; 1995 : Bridenne ; 1996 : Piem ; 1997 : Dubouillon ; 1998 : Soulas ; 1999 : Mose ; 2000 : Barbe ; 2001 : Blachon ; 2002 : Barrigue ; 2003 : Nicoulaud ; 2004 : Sabatier ; 2005 : Tignous ; 2006 : Honoré ; 2007 : JY ; 2008 : Napo ; 2009 : Faujour ; 2010 : Samson ; 2011 : Faurouge ; 2012 : Willem ; 2013 : Carali ; 2014 : Lasserpe ; 2015 : Mric ; 2016 : Besse. Et cette année, c’est Lécroart qui habille le millésime 2017.

Nous avons goûté ces deux vins de bonne compagnie en avant-première au bistrot « Jacques Mélac » à Paris, sur une cuisine aveyronnaise qui leur allait comme un gant.
Au menu, du concret : Farçous au lardons et aux herbes (épinards, oseille, persil avec de l’oignon et de l’ail), saucisse au couteau/aligot et flognarde aux pommes. Ça tapisse bien l’estomac pour écluser quelques verres de l’amitié supplémentaires.


