Des « Tronches de vin »…
Tout me sépare de ces 5 blogueurs du vin: nos goûts ne sont pas les mêmes, nos certitudes diffèrent, nos doutes divergent…!
Quand je vante avec conviction des icônes, ils déboulonnent volontiers les idoles, quitte à en inventer d’autres. Ils ont des estimes sans limites pour des vignerons qui me sont souvent inconnus alors que je croyais bien connaître mon « mundillo »! Ils se gaussent avec éclats des références généralement admises, la seule idée de donner une note indicative pour le public leur hérisse le poil. Ils rient des snobs qu’ils qualifient de « buveurs d’étiquettes » car eux sont des « buveurs de contre-étiquette », là où l’on peut lire que ces vins « ne contiennent pas de sulfites ajoutés ».
« Tout est politique! » argumentions-nous en mai 68 (entre la Renaissance et Jean-Marc Ayrault, je précise pour les moins vieux !). 45 ans plus tard, ils disent la même chose en cherchant des vérités neuves, notamment dans des vins nouveaux aux goûts parfois étranges mais parfois aussi miraculeux.
J’aime les vins qui sont arrivés à leur maturité et je respecte les méthodes et moyens qui permettent d’y parvenir. Ils sont persuadés de pouvoir avantageusement s’en affranchir et n’en font d’ailleurs pas leur priorité, même s’il sont confiants (par nature ?) en un avenir radieux pour leurs bouteilles préférées.
Toutefois, nos amitiés respectives vont toujours à des gens qui oeuvrent pour notre bien commun, même si leurs chemins se séparent, pour ce patrimoine qui nous appartient un tout petit peu puisqu’il s’agit d’abord de notre Terra Madre ou plutôt de celle de nos enfants comme l’a rappelé Saint-Ex en son temps.
(Petite parenthèse qui ne nous éloigne pas tant que ça…) Les querelles épiques qui émaillent les rapports entre défenseurs engagés des Anciens et des Modernes vignerons passent largement au-dessus de la tête de Greta Garbure et de ses admirables lecteurs. Pour autant, plus les amateurs-consommateurs seront informés, plus ils manifesteront leurs exigences légitimes et plus le petit monde du vin devra en tenir compte…ou pas ! A ce jour, nous en sommes encore à ergoter dans le microcosme mais on sait bien que les grandes sanctions économiques sont déjà en cours pour de nombreux domaines imprévoyants ou restés sourds. Il n’en ira pas de même dans un futur très proche car les impératifs environnementaux, les nécessités naturelles et les usages qui régissent les marchés s’entrechoqueront bientôt et imposeront des évidences, elles-mêmes inédites (parenthèse fermée, ouf!).
Il y a dans ces « tronches de vin » des débutants et puis des révélations moins récentes. Dans une autre vie, a long time ago, j’ai eu le bonheur de découvrir certains d’entre eux et ce sont de belles personnes:
– Christian et Estelle Chabirand qui font, depuis une dizaine d’années, des vins de pays de Vendée de très, très haut niveau ;
– Benoît Tarlant dont les champagnes sont exceptionnels de puissance et de netteté ;
– Jean et Philippe Viret, créateurs de ce qu’ils ont appelé la « cosmoculture », en Côtes du Rhône: des vins « lumineux »
– Le belge fou, Eddy Oosterlinck qui fait des merveilles en Coteaux du Layon ;
– ou les basques héroïques Thérèse et Michel Riouspeyrous qui font des prodiges à Irouléguy…
Ici, plus d’une centaine de portraits de femmes et d’hommes qui font « des vins qui ont d’la gueule »!
Les auteurs et leurs blogs:
Olivier Grosjean (Le blog d’Olif)
Antonin Iommi-Amunategui (Vindicateur, No wine is innocent)
Guillaume Nicolas-Brion (Du morgon dans les veines)
Philippe Rapiteau (La pipette aux 4 vins)
Eva Robineau (Oenos)
Tronches de vin
Les éditions de l’épure/Marie Rocher
22€
PdM
BERTRAND soize
22 mars 2013 @ 9 h 28 min
Il s’agit de Christian CHABIRAND….
gretagarbure
22 mars 2013 @ 9 h 40 min
Petite erreur réparée. Merci Françoise pour ton assiduité et ta vigilance.