Quelques propos qui n’ont rien à voir avec la gastronomie
Il fut un temps où j’aimais bien le free jazz et le message qu’il véhiculait (entre autres) : « Chacun joue ce qu’il veut et rendez-vous au point d’orgue ! » Je dois avouer que l’application de ce précepte dans les bureaux de la SNCF m’amuse moins ! « Moi, je fabrique des trains, toi tu construis des voies et des gares, après on voit si par hasard, ça peut fonctionner ensemble. »
Et tous ces cols blancs ne sont toujours pas en taule !
On se préoccupe à juste titre des conditions de vie dans les prisons. Moi au contraire, je suis interpellé par le nombre de gens encore en liberté !
Je me souviens de la lecture édifiante du livre de souvenirs d’un célèbre ténor du barreau. Il rappelait qu’à l’époque, c’est-à-dire avant l’abolition de le peine de mort, on pouvait à tout moment, en toute circonstance du quotidien le plus banal, côtoyer sans le savoir, le bourreau officiel de la République !
C’était certes dans des activités généralement plus pacifiques que celles pour lesquelles il était mandaté et rémunéré. On pouvait ainsi faire la queue à la boulangerie sans savoir que le type derrière soi avait déjà coupé en deux 30 ou 40 de nos congénères…
Mais le pire, c’était de penser qu’à chaque démission ou départ à la retraite du bourreau titulaire, un appel à candidatures recueillait plus de 300 lettres d’hommes et de femmes enthousiastes à l’idée de trucider leur prochain… Et forcément frustrés, voire rancuniers de ne pas avoir été choisis, alors qu’ils se reconnaissaient toutes les qualités nécessaires !
Ça fout la trouille, non ?