Minervois château coupe-roses Orience 2023, un vin qui matche formidablement avec le chocolat noir, mais pas que !

Le domaine
Le domaine du château Coupe-Roses est depuis 400 ans dans la même famille et Françoise Frissant Le Calvez et Pascal Frissant viennent de le transmettre à leurs enfants Sarah et Mathias qui le gèrent désormais avec leurs conjoints respectifs. Ils sont tous les deux diplômés du DNO, rllr à Dijon et lui à Montpellier.
Il est situé dans une zone de montagne du Haut-Minervois. entre 250 et 400 m d’altitude, et pour ce vin, les parcelles (80% syrah et 20% grenache) sont exposées sud/sud ouest. Pour la syrah, sur un terroir de coteaux d’argiles magnésiennes et pour le grenache sur un causse caillouteux à calcaire blanc. La pratique culturale consiste en une dynamisation du sol et du sous-sol, en l’enherbement et l’agroforesterie. Quant aux vignes, elles ne sont pas labourées par ne pas déstructurer les sols. La récolte est manuelle.
Le vin
La vinification implique l’éraflage et le pigeage puis une fermentation à températures fraîches (maximum 20°C). La macération et l’extraction sont longues et douces (20 à 30 jours). Le but est une recherche constante de fraîcheur. Il subit ensuite un élevage en fûts de chêne français. Il titre 14°.
Ma dégustation
Sa robe est d’un beau noir profond, opaque, sans transparence, comme faite d’un velours noir épais.
Son nez est chaud et épicé (épices orientales enivrantes), évoquant aussi des fruits noirs (baies à confitures que l’on cueille dans les haies en montagne) et confirme le charnu de la robe.
En bouche, il est puissant, masculin, robuste, très concentré — en un mot pas pour les fillettes — mais pas dénué de nuances, dans le registre de la vivacité.
À table, il lui faut du lourd : une belle pièce de viande rouge dans sa simplicité, sans fioritures mais costaude, du « gibier au fumet qui confine » comme disait Giacomo Casanova qui se vantait d’aimer « les mets de haut goût » : gibier à poils à chair mature (lièvre, sanglier), gibier à plumes à chair puissante et subtile telle celle des bécasses convenablement traitées (c’est-à-dire avec leur tripaille), mets réservé aux chasseurs certes mais pour lequel le vin aura le répondant nécessaire. On pourra le préférer sur des fromages à fort tempérament (pas moi) mais en revanche et étonnamment, il sera épatant avec du chocolat noir (carrés, moelleux et même mousse), un partenariat presqu’amoureux. S’il vous reste des chocolats de Pâques, n’hésitez pas à les marier et sinon, prévoyez d’en mettre en cave pour accompagner une cuisine d’automne giboyeuse.
Prix : 17 €
Sarah Frissant et Mathias Paicheler
4, rue de la Poterie
34210 La Caunette
Tél. 04 68 91 21 95
Site : www.chateau-coupe-roses.com