Le calisson, gourmandise bénie des dieux… ou petit câlin ?
Spécialité d’Aix-en-Provence, le calisson est une confiserie à base de pâte d’amande, de sirop de sucre, de melon confit et d’eau de fleur d’oranger couchée en plaque sur une feuille de pain azyme, ensuite séchée puis découpée en forme de losanges.
Bon, ça c’est certain !
Mais pourquoi ce nom de calisson ?
À bâbord, j’entends qu’autrefois à Aix au moment des fêtes de Noël, les riches familles provençales en faisaient distribuer aux prêtres pour remplacer le pain béni.
Et comme le chant rituel pendant ces offrandes était « venite ad calicem » (venez jusqu’au calice), ce serait par glissement que le mot calice aurait donné le mot calisson !
Taratata me souffle–on à tribord !
En réalité, ces petites friandises provençales auraient été inventées pour le mariage du roi René en 1473.
Après les avoir dégustées, la jeune reine Jeanne aurait fait ce commentaire en provençal : « di cali soun » — des calissons ce sont (ce sont des câlins) — nom qui leur serait resté depuis.
Du moins, c’est ce que raconte la légende.
Mais laquelle de ces deux versions est la bonne ?
Blandine Vié