Élevons nos enfants comme les tomates
Hors-sol, sans racines !
On en fera plus vite des barbares !
Dire que le latin est inutile parce que c’est une langue morte, c’est nier l’identité de la langue française, ses racines, sa richesse.
À ce compte-là, supprimons aussi l’histoire, c’est du passé révolu dont nous ne savons même pas tirer les leçons !
(J’emploie à dessein cette redondance et vous invite au passage à consulter un dictionnaire pour découvrir ou redécouvrir la signification exacte du mot révolution.)
Mais que dis-je ? Des leçons ? Des leçons pour quoi faire ?
Les livres et les cahiers au feu, et les profs au milieu !
Allez, faisons table rase de notre civilisation, elle pourrait faire croire à des états qui n’ont aucune légitimité (même pas géographique) qu’ils sont chez eux chez nous.
Puisque vous avez des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, regardez donc et oyez : ils s’estiment souverains et sont désireux d’installer leur suprématie partout où le mot liberté est devenu synonyme de licence, de laxisme, de démission.
Personnellement, je ne vois (presque) pas de différence entre détruire des monuments millénaires et supprimer l’enseignement de langues dites mortes alors qu’elles sont le socle de notre civilisation. La nôtre, qui n’est pas la même que celle de nos voisins.
Civilisation : un mot que je répète à l’envi parce qu’il devrait faire de nous des êtres… civilisés !
Mais non, abrutissons-nous plutôt à vaquer à des niaiseries, à nous distraire de façon boulimique avec des jeux électroniques débilitants (quand ils ne sont pas mortifères, pour employer un mot à la mode), à nous satisfaire d’une liberté de mœurs où tout est permis, à nous gaver de saloperies telles que cochons d’élevages industriels, poulets de batterie et sodas américains, à faire où on nous dit de faire, à approuver des hygiénistes zélés qui veulent encadrer la consommation du vin mais libérer celle de la drogue, à croire en des politiciens qui bradent la France au plus offrant : territoire, patrimoine, culture.
Panem et circenses !
(Pour les non latinistes, je traduis : « Du pain et des jeux ! »)
Contentons-nous donc d’apprendre à nos enfants un jargon consumériste à base de 200 mots anglo-franglais qui les robotisera un peu plus et en fera des clones. Où est-il donc le temps où le français était la langue de la diplomatie internationale ? Même Bruxelles a lâché prise !
Oui, jetons aux oubliettes tout ce qui est franco-français et faisons-nous berner, laminer, ensuquer, sodomiser. Pour parler poliment.
Bêchons, binons, sarclons, désherbons à coup de Roundup®, préparons le terrain d’une barbarie annoncée.
27/04/2015 - P'tit billet d'humeur | De la vie ...
27 avril 2015 @ 8 h 18 min
[…] Élevons nos enfants comme les tomates :hors-sol, sans racines !On en fera plus vite des barbares !Dire que le latin est inutile parce que c'est une langue morte, c'est nier l'identité de la langue … […]
vanille3soeurs
27 avril 2015 @ 9 h 19 min
Autre temps, autres moeurs, c’est tellement plus facile et moins fatigant de laisser pisser le mérinos. De plus en plus, j’ai l’impression de faire partie de cette génération de vieillards atrabilaires et cacochymes.
Anne Lataillade (@papilles)
27 avril 2015 @ 10 h 35 min
Amen ! Je partage entièrement ton avis
gretagarbure
27 avril 2015 @ 10 h 44 min
Merci Anne !
florencemkoenig
27 avril 2015 @ 11 h 17 min
Merci Blandine, je suis tellement d’accord avec vous !
On veut faire passer pour « réac » ceux qui défendent le latin, le grec… que nenni !
Que serions-nous sans Plutarque, sans Homère et les autres ?
Bonne journée,
Florence
PS : j’ai partagé sur FB
Marie
27 avril 2015 @ 13 h 10 min
Moi aussi, je partage !
mamina
27 avril 2015 @ 16 h 24 min
Tu ne vas pas te faire que des amis… mais tu as TELLEMENT raison.
CTJ
28 avril 2015 @ 6 h 34 min
Oui, jetons aux oubliettes tout ce qui est franco-français et faisons-nous berner, laminer, ensuquer, sodomiser. Pour parler poliment.
Que vient faire la sodomie ici ? Si ce n’est qu’un relan nauséabond en cette nouvelle période de droit pour tous.
Il est vrai que les Romains, ainsi que les Grecs, sans parler des Perses, ni de l’éducation de beaucoup de cadets de la Maison de France n’ont jamais pratiqué.
J’espère vivement que ce n’est qu’un écart de langage dû à un emportement plus que compréhensible, sinon cela ne saurait être qu’aussi stupide et préjudiciable que la vacuité, que vous dénoncer.