CAVE LE DÉCANTEUR à Montrouge
CAVE LE DÉCANTEUR
à Montrouge (Hauts-de-Seine)
À 10 minutes de la Porte d’Orléans, voilà une cave de quartier bien sympathique ! Avec son « fouillis » étudié façon atelier, sa longue table d’hôtes, son imposante machine à trancher le jambon, son corner produits (charcuteries, cornichons, plats cuisinés), la convivialité s’invite de prime abord dans le décor.
Pas de déception non plus à table car les charcuteries (basques de chez Louis Ospital lors de notre passage, mais aussi corses de temps à autre, italiennes, etc.) sont superbes. Les cornichons aussi, ce qui est plus rare qu’il n’y paraît.
Mais Bruno Guarnieri, l’hôte de ces lieux — il est assisté par la charmante Camille — est un amphitryon débonnaire qui est pour beaucoup dans cette ambiance chaleureuse. Son accueil vous met tout de suite à l’aise.
D’origine italienne — il descend en droite ligne des Guarnerius, une famille de luthiers de Crémone — il nous raconte que petit, vers 5-6 ans, il allait en vacances chez son arrière-grand-mère dans le Frioul, pile à l’époque des vendanges. Et que si jeune déjà, il était fasciné par tous les secrets de la fermentation. Il ne buvait pas encore de vin bien sûr, mais c’était pour lui un plaisir, un jeu de découvrir des émotions. Et à 18 ans, il a commencé à s’intéresser vraiment au vin. Pendant ses études de commerce, il a fait un stage chez Nicolas. Puis, après 3 ans dans la finance, il a tout lâché pour tenir une cave Nicolas dans l’île Saint-Louis. Mais vers 30 ans, il fut pris d’une sorte de grande lassitude car il n’aimait plus le vin qu’il vendait. C’est le film Mondovino qui lui a donné le déclic. « Je me suis rendu compte qu’il existait d’autres vins, dit-il, comme le morgon de Marcel Lapierre. J’ai commencé à décortiquer les choses, à les décanter — d’où le nom de ma cave « Le Décanteur » — et j’ai fini par avoir une belle sensibilité pour le biodynamie, la pure expression d’un terroir et d’un cépage. Je me suis mis à goûter des vins d’ailleurs, aussi. »
On l’aura compris, Bruno Guarnieri penche du côté des vins naturels et sans additifs, mais sans verser dans l’intégrisme. En tout cas, il parle bien des vins qu’il vend et son sens de la psychologie le fait guider ses nouveaux clients à petits pas, avec toute la prudence voulue.
Un lieu où l’on a envie de poser son sac, au moins le temps de prendre un verre.
En ce qui nous concerne, nous avons goûté les trois vins suivants :
• Un blanc d’Australie du domaine Tahbilk 2011 : de très vieilles vignes de marsanne (150 ans d’âge), un très faible degré (11,5°), une surprenante fraîcheur, tranchante et minérale.
• Un coteaux-du-Loir du domaine de La Roche Bleue, cuvée « La Guinguette » 2011. Ce petit domaine travaille le pineau d’Aunis et le gamay en biodynamie, avec sûrement une réticence affirmée à utiliser le soufre ! Arômes de fruits rouges mûrs rigolos. Un vin pour connaisseurs !
• Un vin de pays des collines rhodaniennes du domaine Monier-Perréol, cuvée « Le vin, sang de la Terre » 2011, syrah d’une profonde sincérité, gros volume en bouche, arômes de poivre blanc qui accompagnent parfaitement la terrine du jour.
Ripaille de 12 h à 15 h : salaisons variées + terrine + salade du moment + café & fondant au chocolat : 19,80 €.
Afterwork & Aperitivo : 15 €/personne le seau-cisson posé sur la table.
Vins au verre à partir de 3 €.
Addition payée.
CAVE LE DÉCANTEUR
Bruno Guarnieri
62, rue Henri Ginoux
92120 Montrouge
Tél : 01 46 54 35 56
Ouverte du mardi au samedi de 11 h à 20 h 30.
et dimanche matin de 10 h 30 à 13 h 30.
M° Porte d’Orléans, Bus 128.
Site : www.ledecanteur.fr
Blandine & Patrick
22 novembre 2012 @ 9 h 46 min
mon mari et moi apprecions ENORMEMENT le DECANTEUR……