Burger ou « beurker » ?
Le burger du Bar à viande branché Meating
C’est aujourd’hui l’ « International Hamburger Day » m’annonce un communiqué de presse qui me propose en prime la dernière étude de Speed Burger, spécialiste de la livraison de burgers à domicile. En fait les réponses à un questionnaire adressé à leurs clients : « Quel burgervore es-tu ? ». Nous ne nous attarderons guère sur les réponses d’un intérêt très relatif.
En revanche, nous nous demandons comment un aliment qui n’est au départ qu’un matefaim conçu pour nourrir a minima une population pauvre — un peu de viande hachée dans une grosse masse de pain avec une feuille de salade pour la touche de verdure — peut être devenu emblématique au point qu’une journée internationale lui soit consacrée.
Parce qu’il faut bien dire ce qui est : même si certains chefs (dont des étoilés) s’amusent à inventer des hamburgers embourgeoisés — autant dire des hambourgeois ! (voir notre article à ce sujet : http://gretagarbure.com/2015/04/15/ptit-billet-dhumeur-99/ — la majorité de l’offre des burgers sur le marché du fast food est quand même d’un niveau gustatif proche de zéro. La mie de pain des buns est mollassonne, le disque de steak haché est en carton-pâte, la feuille de salade iceberg quasiment imputrescible, la rondelle de tomate batave insipide et la tranche de fromage en plastique quand il se fait cheeseburger.
Un mode d’alimentation importé de toutes pièces qui n’est en rien un progrès organoleptique puisqu’il est sans aucune gourmandise, pire, le plus souvent même sans goût du tout ! Quand il n’est pas carrément dégoûtant !