Ah le picpoul !
La liste des privilèges liés à un statut de journaliste ou de blogueur serait trop longue et surtout mettrait en lumière les petits bonheurs « exhorbitants du droit commun » qui nous sont parfois offerts. Pour autant, nous n’en sommes pas aux prébendes, à la prévarication et Greta Garbure n’est pas à vendre !
Invité durant quatre jours par le Conseil Interprofessionnel des Vins du Languedoc à goûter des vins nouveaux, à confirmer d’anciennes réputations, à échanger des propos chaleureux ou aigre-doux avec des responsables politiques, syndicaux et des vignerons, c’est pour moi la récompense suprême avant et après des heures d’écriture solitaire. Les tentatives de mondanités creuses sont immédiatement sanctionnées : même les scribouillards de la vinasse que nous sommes ont des sursauts de perspicacité et discernent aisément les promotions sans objet et les moments de sincérité qui font les dégustations heureuses.
Ici, nous écrivons pour vous, les consommateurs, les buveurs avec ou sans soif, vous qui souhaitez vous faire des plaisirs sains et propres. Alors, profitez de ces quelques conseils gratuits et désintéressés car nous ne proposons rien d’autre que nos convictions.
Aujourd’hui une appellation m’a sauté aux papilles dans sa globalité, avec ses qualités foncières évidentes. Sur les plateaux de fruits de mer et d’huîtres, vous connaissez par cœur (j’espère !) la relation intime qu’entretiennent les mansengs des jurançons secs, le colombard des côtes de Gascogne, les petits chablis et sylvaners de bistrot. Où que vous soyez, ne boudez jamais ces nouveaux vins de Picpoul de Pinet. Mieux, réclamez-les ! L’appellation a pris conscience du ghetto dans lequel elle risquait de se laisser enfermer, à l’instar des muscadets de base, et ses tentatives de produire d’excellents vins blancs de gastronomie portent désormais leurs fruits, c’est le cas de le dire. Leurs caractéristiques d’aujourd’hui les rendent aimables bien au-delà du bassin de Thau et sur bien d’autres gourmandises que les huîtres roses de Tarbouriech ! Fleurs et pamplemousse complètent souvent l’iode et une acidité raisonnable pour rendre ces belles bouteilles gracieuses sur tous les plats de poissons et de légumes d’été.
Pour l’anecdote, le joyeux fêlé Jeff Carrel propose également un délicieux picpoul noir, salivant sur sa jeunesse, simplement bon à boire par litres entre amis.
Michel Poymiro
24 avril 2016 @ 9 h 10 min
J’adhèèèèèèèèèèèèèèèèère !
gretagarbure
24 avril 2016 @ 17 h 04 min
Merciiiiiiiiii !
Dégustations |
29 août 2016 @ 6 h 01 min
[…] si ça vous amuse, d’autres articles sur le vin blanc :– Ah le picpoul : https://gretagarbure.com/2016/04/23/degustations-25/– Les vins blancs […]