Monsieur JE-SAIS-TOUT, lecteur casse-couilles !
Sur www.gretagarbure.com
et sur www.facebook.com/GretaGarbureMagazine,
nous avons de plus en plus de lecteurs et même — osons le dire ! — de fans !
Ce qui bien évidemment nous réjouit !
Car c’est un réel plaisir d’écrire en sachant que les 284 articles que nous avons écrits et proposés à nos lecteurs depuis nos 8 mois et demi d’existence trouvent résonance chez des personnes qui les lisent, voire les attendent, et peut-être même les espèrent !
Ne soyons pas faussement modestes, nous apprécions aussi que certains organes de presse comme Libé Food ou Scoop-it reprennent régulièrement nos papiers.
Et même si c’est un dérapage que nous goûtons beaucoup moins, le fait que, depuis quelque temps, nous soyons outrageusement pillés par des sites ou des blogs sans scrupules qui reproduisent in extenso notre prose en omettant seulement nos noms et celui de notre magazine, c’est malgré tout une forme de reconnaissance. Qui ne fait pas honneur à nos pillards mais qui prouve en tout cas que nous existons bel et bien !
Parmi nos lecteurs, nous avons des liseurs passifs mais assidus, des fans enthousiastes qui cliquent « j’aime » frénétiquement (même quand ils ne sont pas nos copains dans la vie !), des sympathisants qui le font savoir en partageant, des curieux qui posent des questions, des facétieux qui font des commentaires rigolos, des érudits qui apportent des compléments d’information et aussi, parfois, des contradicteurs qui viennent mettre leur grain de sel de manière civilisée… ces échanges de vues étant toujours enrichissants et faisant même avancer le schmilblick !
Et puis, nous avons aussi le modèle grincheux en magasin.
Imbu de lui-même — c’est rien de le dire, il commence toutes ses phrases par « moi, je » —, redresseur de torts et donneur de leçons. Rarissime heureusement, mais du genre collant quand il comprend qu’il a trouvé un terrain de chasse où il peut s’adonner à son sport favori : faire ch… le monde !
Et il ne s’en prive pas, le madré !
Bref, le lecteur casse-couilles patenté !
Des exemples ?
En voilà un, sur le mode parodique bien sûr !
Après la publication d’un article sur « Les tomates farcies à la provençale » dans notre rubrique « Savoir-faire », Monsieur Je-Sais-Tout ne peut s’empêcher de faire un commentaire sur un ton sentant son maître d’école :
— « Comment ça, recette emblématique de la Provence ? Dois-je vous apprendre que la tomate a été rapportée d’Amérique par Christophe Colomb ? C’est-à-dire seulement en 1492 ? Et qu’elle n’est pas arrivée en Provence 8 jours après par colissimo ! Elle a même mis du temps à s’imposer. Comme toutes les solanacées. Et puis il a fallu qu’elle s’acclimate, qu’on l’apprivoise, qu’on invente des modes de consommation. Ça a pris plusieurs siècles ! Sachez qu’on n’a pas mangé de tomates avant le XIXème siècle ! Ni en France ni en Italie. Alors emblématique de la Provence, vous rigolez ? On ne mange des tomates dans le bassin méditerranéen que depuis deux siècles tout au plus ! Alors arrêtez de faire de la tomate un légume-culte de la Provence ! Parce que la cuisine provençale, la vraie, c’est celle qu’on faisait AVANT la tomate. Respectez les traditions ancestrales ! Depuis la Préhistoire jusqu’au XIXème siècle, les tomates on s’en est passé ! Alors avant d’écrire n’importe quoi, vous ne pourriez pas réfléchir et vous renseigner auprès de ceux qui savent ? Le CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales), la Bibliothèque Nationale ! À consulter impérativement avant d’écrire ! Un peu de rigueur que diable ! Moi, je vérifie en permanence chez les gens qui savent… »
Ce à quoi nous nous sommes empressés de répondre :
— « Cher ami, inutile de vous énerver. Ni de nous agresser. Nous savons parfaitement tout cela. Nous avons d’ailleurs déjà publié un papier sur la mythologie de la tomate où nous racontons ce long cheminement. Mais cette fois nous évoquions une recette délicieusement symbolique en rappelant les secrets de nos grands-mères, notamment pour la farce qui n’est jamais aussi bonne que lorsqu’on la prépare avec des restes plutôt qu’avec cette grossière chair à saucisse universellement utilisée. »
— « C’est bien ce que je dis ! Vous parlez de nos grands-mères alors que ce sont elles qui ont découvert la tomate. La tomate ne peut donc pas être symbolique puisqu’elle n’est pas encore ancrée dans notre civilisation. Car un siècle ou deux, ce n’est rien au regard de l’histoire ! Et moi, j’ai le sens de l’histoire ! Or quand on affirme, on avance des références, c’est la règle de l’écrit qu’ignorent les Pygmées de l’oralité ! Je cherche juste à être le plus proche possible de l’histoire de notre alimentation. Ce que vous ne faites pas ! Je ne m’autorise aucune dérive. Et je pose la question : est-ce qu’on pourrait arrêter de tricher, de mixer, de mélanger, de faire de l’étiquetage ? Et est-ce qu’on pourrait arrêter d’ôter au monde toute sa profondeur historique et culturelle ? C’est possible ? Pour moi la rigueur est essentielle, mais j’ai bien compris que ça ne vous concernait pas ! »
Charmant non, dans le genre mal embouché ?
Bon, on ne va pas vous en remettre un couplet, je pense que vous avez compris. Vous, nos gentils lecteurs !
Et tiens, pour clore cette farce, nous vous annonçons que celle des tomates, nous allons vous la raconter bientôt !
Diou Biban !
Parce que les tomates farcies, nous on est tristes pour nos arrière-grands-mères si elle n’en ont jamais goûté !
Cad
3 août 2013 @ 9 h 23 min
Moi je dis que c’est n’importe quoi. Je ne sais pas où vous êtes allés chercher cette photo de Christophe Colomb, encore un montage bidon je suis sûre. Car Christophe Colomb, je vous la donne, moi, son image :
http://www.google.fr/imgres?client=firefox-a&hs=NbY&sa=X&rls=org.mozilla:fr:official&biw=1016&bih=634&tbm=isch&tbnid=SRpCJ-OvOWjQ-M:&imgrefurl=http://www.hollyweb.org/Photos-1492-christophe-colomb-Film-9713.html&docid=V9YbB1z3EJEBtM&imgurl=http://www.linternaute.com/cinema/star-cinema/les-films-de-gerard-depardieu/image/1492-christophe-colomb-1400960.jpg&w=510&h=408&ei=lb38UZvqF4X7PKr9gbAM&zoom=1&iact=hc&vpx=725&vpy=139&dur=7166&hovh=201&hovw=251&tx=138&ty=125&page=1&tbnh=134&tbnw=149&start=0&ndsp=15&ved=1t:429,r:9,s:0,i:109
Paule
3 août 2013 @ 11 h 03 min
J’ai suivi ! Tu ne peux pas modérer les commentaires et nous éviter ce mec qui casse les c..lles de tout le monde, y compris les miennes même si elles sont absentes ?
SOIZE
3 août 2013 @ 11 h 26 min
MOI JE dis qu’un article pour ce sinistre pisse-froid c’est bien trop d’importance lui accorder ; à moins que cela ne le fasse taire !
patrickcdm
3 août 2013 @ 14 h 44 min
Je me souviens de celui de l’omelette…
la pintade aixoise
3 août 2013 @ 20 h 40 min
MOI dès fois je me demande ce qu’on mangeait en Provence avant Christophe Colomb (tomate, aubergine…) mais ça fait un moment que c’est provençal tout ça hein (le monsieur est tatillon en effet !)
La chronique de Greta Garbure |
1 septembre 2013 @ 7 h 04 min
[…] http://gretagarbure.com/2013/08/03/la-chronique-de-greta-garbure-22/ […]