Le tour de France des beignets

Les beignets sont un dessert universel car ils sont peu onéreux et autrefois, c’était même l’un des rares desserts — avec les crêpes et pour les mêmes raisons — que l’on pouvait préparer lorsqu’on vivait en autarcie à la campagne, les ingrédients principaux étant la farine, les œufs et le lait. Le seul luxe était le sucre qui, en principe, n’intervient pas dans la recette de la pâte, mais dont on saupoudre les beignets finis. Raison pour laquelle crêpes et beignets étaient cependant réservés aux jours de fêtes, qu’elles soient calendaires ou votives.
Toutefois, chaque région a sa recette propre car la cuisine est inventive et en partant des mêmes ingrédients, on peut faire des beignets des formes les plus variées qui soient.
Citons-en quelques-uns :
— Les bottereaux charentais,
— Les boulettes catalanes,
— Les bugnes lyonnaises,
— Les bugnes stéphanoises,
— Les chichifrégis provençaux,
— Les corvechets lorrains,
— Les craquelins savoyards,
— Les croquignoles angevines,
— Les croustillons flamands,
— Les faverolles champenoises,
— Les foutimassous, frappes ou oreillettes corses,
— Les ganses niçoises,
— Les griffes ou guenilles auvergnates,
— Les merveilles charentaises, gasconnes ou landaises,
— Les oreillettes languedociennes,
— Les oreillettes rouergates,
— Les rissoles jurassiennes,
— Les roussettes alsaciennes,
— Les roussettes d’Île-de-France…
… et d’autres mots issus de différents patois qui les désignent un peu partout comme mascottes, nouets, roubigneaux, rousseroles, etc. etc.
Mais n’hésitez pas à créer d’autres formes : cœurs, étoiles, lunes, triangles, etc., ou même en découpant la pâte à l’emporte-pièce.
Et demain, une recette !