La chasse à la palombe, tradition culturelle de l’extrême Sud-Ouest

La chasse à la palombe ne dure que quelques semaines entre octobre et novembre. Le passage éphémère de ces oiseaux migrateurs est donc fébrilement guetté par les « paloumeyres », des chasseurs assidus depuis les « palombières », ces cabanes ménagées (et parfois même confortablement aménagées) dans les arbres avec leurs tours de guets, dans les forêts de pins, de hêtres et de chênes, des Landes de Gascogne à la frontière espagnole, les plus mordus d’entre eux pouvant rester à l’affût plusieurs jours de suite !
La palombe est un pigeon sauvage ou pigeon ramier à chair plus dense et plus parfumée que le pigeon domestique ou pigeon d’élevage. Elle a une livrée bleutée dont la gorge et la poitrine se parent d’un camaïeu rose violacé.
Mais nées au printemps, les palombes ont parfois plus de six mois quand la chasse est ouverte… ce qui n’en fait pas toujours un gibier des plus tendres ! Mais jeunes et bien dodues (quand elles pèsent de 600 à 700 g), rôties « à la pointe du fusil » ou rassises 2 à 3 jours dans leurs plumes — voire congelées en prévision des fêtes — en vue d’être cuisinées en salmis selon les règles, il s’agit d’un gibier de choix.
Demain la recette emblématique du salmis !