« C’est comme vous voulez… »
Quand on lui demande un conseil, quel que soit le sujet, et qu’il répond : « peut-être », « pourquoi pas », « comme vous voulez… »… il ne fait pas bien son boulot, l’expert ou le communicant spécialisé. Je m’en étais ouvert dans Greta Garbure à propos de la chronique d’un célèbre journaliste gastronomique, parue dans un éminent titre de la presse écrite. Lire ici : http://gretagarbure.com/2013/01/20/ptit-billet-dhumeur-9/
En effet, à propos des délicats accords mets et vins, conseiller à un lecteur de boire « le vin qu’il aime » correspond à un aveu d’ignorance ou d’impuissance, au mieux à un dégagement en touche un peu précipité. Ce serait au contraire le moment et le lieu de lui expliquer pourquoi la réponse tant attendue de l’oracle n’a en réalité aucun intérêt.
Les parfaits accords ne sont possibles qu’en ayant connaissance de l’usage de chaque épice, du ou des accompagnements, du mode et du temps de cuisson du plat et des caractéristiques essentielles du vin recommandé, dans chaque millésime bien sûr.
En général, le journaliste (ou le blogueur ou l’écrivain) s’en sort en disant qu’un certain vin est idéal sur une volaille rôtie, un gigot d’agneau et même un poisson grillé… ce qui relève de l’inepte !
De même qu’un plat qui serait rendu admirable escorté par un bourgueil, un madiran ou un rosé de Provence !!!
Qu’est-ce qu’il dit à son lecteur, l’imposteur ?
Tout et son contraire, c’est-à-dire rien !
Alors n’attendez rien des préconisations qui sont faites pour plaire aux amis vignerons ou pour ne mécontenter aucune région, mais qui ne renseignent pas le curieux. Allez plutôt chez le caviste le plus proche de chez vous, expliquez-lui en détail ce que vous allez manger (entrée, plat, fromage, dessert). Comme il connaît ses vins par cœur, il aura plaisir à réussir le mariage le plus approprié en fonction de vos goûts et de son savoir. Il vous posera des questions indiscrètes sur votre façon de cuisiner et sur les ingrédients que vous vous apprêtez à employer. Il vous fera plusieurs propositions argumentées en rapport avec votre budget disponible et je suis certain que le résultat vous réjouira.
Et n’oubliez jamais que le vin n’est cher que quand on ne le trouve pas bon !