Une omelette à la truffe prête à cuire… et à être jetée !
Mais jusqu’où va-t-on aller dans le n’importe quoi commercial ?
J’avoue ne plus comprendre le paradoxe ambiant en ce qui concerne ce qu’on appelle communément la gastronomie. Mot qui est d’ailleurs souvent employé à contresens, comme nous vous l’expliquions ici : http://gretagarbure.com/2013/09/16/la-chronique-de-greta-garbure-26/
En effet, jamais il n’y a eu autant d’engouement pour la cuisine qui, plus qu’un acte nourricier, plus qu’un loisir, est presque devenue un enjeu sociétal. Jamais il n’y a eu autant d’émissions culinaires à la télévision (sur lesquelles il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire et pas que du bon !), jamais il n’y a eu autant de « conscience » à propos des produits, du bien-être animal, du manger locavore, du commerce équitable, du respect de l’environnement, etc., et pourtant… jamais on n’a mangé autant de saloperies ! Osons le mot !
Alors attention ! Je ne suis pas en train de critiquer les Truffières de Rabasse en tant qu’entreprise et je ne doute pas qu’elles produisent par ailleurs des spécialités de qualité. Mieux, j’apprécie la cuisine de Christian Étienne dans son restaurant — c’est lui qui élabore les recettes de cette société —, même s’il y a longtemps que je n’y suis pas allée.
Mais cette « omelette à la truffe » n’est justement pas digne d’une marque qui joue la qualité. Et puis, regardons un peu la composition :
– 3% de truffes, je veux bien… mais alors même pas des brisures, même pas des râpures… des microparticules !
– œufs : oui mais lesquels ? Ce n’est pas précisé ce qui laisse à penser que ce sont des œufs industriels de batterie sinon ce serait spécifié, non ?
– arômes naturels et arômes : c’est vague ! Des arômes artificiels seraient-ils là pour renforcer les naturels ? Curieux, non ?
– et bien sûr des conservateurs : nisine, E202.
Sans parler de nombreuses traces incongrues.
Bon, j’imagine qu’il serait également juste de fustiger la ménagère de ± 50 ans, trop feignante pour battre 6 œufs en omelette. Sans nul doute, elle a sa part de responsabilité dans la création de ce genre de produits.
Mais 9,90 €, — le prix de ce doypack* de 200 g pour 2 personnes, en vente dans tous les Monoprix au rayon frais — permettraient-ils d’acheter suffisamment de truffes (à hauteur de 3%) pour préparer une omelette pour 2 personnes ? Et la réponse n’est-elle pas dans la question ?
Toujours est-il qu’à la dégustation, c’est non seulement très salé mais savonneux, terreux, amer. Qui plus est, les œufs cuisent en bloc et n’ont pas du tout la texture d’une omelette, encore moins d’œufs brouillés. On a goûté une bouchée et on est resté interloqué. Une deuxième et non, décidément, ça ne passait pas ! Le reste est allé à la poubelle !
* Un doypack est un sachet souple tenant debout.
stéphane
30 décembre 2015 @ 11 h 27 min
Une merde de plus vendue par la GD.
Y ‘a pas d’autre mots!
Nadege
30 décembre 2015 @ 12 h 18 min
Rhhha ma chère Blandine, les cons…ommateurs ont les produits qu’ils méritent !! S’ils sont assez cons pour acheter ça plutôt qu’une jolie petite truffinette à 20 balles qui leur fera (au moins) deux omelettes maison, et qu’en plus ils râperont fraîche sur l’omelette cuite (au lieu de cuire la truffe avec), eh ben tant pis pour eux !! Bande d’imbéciles !!