Saint-Patrick ou… SYMPATRICK !
Cette fête irlandaise ne s’est pas encore téléportée en France comme sa cousine celte Halloween, même si la bière coule à flots plus que d’habitude dans certains pubs.
C’est d’autant plus réjouissant que le plat traditionnel pour la célébrer, c’est du corned beef avec du chou !
Même avec une bonne stout pour faire passer, avouez que du « singe » pour faire la fête, c’est à vous dégoûter de la gastronomie à tout jamais.
Comment ? Vous n’avez pas fait votre service militaire dans la Légion Étrangère, vous ne savez pas ce que c’est que du singe ?
C’est justement le surnom du corned beef dans les pays francophones, ancienne pitance des soldats et des prisonniers. Il se présente sous forme d’un agglomérat gélatineux de menus bas-morceaux de bœuf désossé et salé, d’où le nom de corned qui vient de corn = grains (ici de sel). La forme de la boîte est caractéristique.
Quant au surnom de singe, deux anecdotes l’expliquent sans pour autant qu’on sache quelle version est la bonne !
Pour les uns, ce terme serait né au XIXe siècle lorsque des soldats français étaient en poste au Congo. Tout simplement parce qu’il y avait un singe sur l’étiquette de la boîte.
Et pour les autres, cela vient plutôt de l’ouvre-boîte qui faisait partie du paquetage traditionnel du troufion pendant la guerre de 14-18 et qui portait la marque « Le singe ».
Mais revenons à Saint-Patrick, de son vrai nom Maewyn Succat qui serait né en Écosse ou au Pays de Galles vers 385. Pour la faire courte, enlevé par des pirates en 405, il resta prisonnier 6 ans avant de devenir prêtre, puis évêque, et de partir évangéliser l’Irlande. C’est à lui que l’Irlande doit le symbole du trèfle, censé représenter la Sainte-Trinité.
Il mourut le 17 mars 461. On fête donc le jour de sa mort — ça tombe bien, on boit de la bière ! — qui est aussi devenu le jour de la fête nationale irlandaise. La première fête de la Saint-Patrick a eu lieu en 1737 à Boston où beaucoup d’Irlandais avaient émigré.
Patrick est aussi le patron des ingénieurs.
Voilà pour le quart d’heure culturel.
Bon côté cuisine, ce n’est tout de même pas à Greta Garbure que le chou vert va faire peur !
Une garbure plantureuse (http://gretagarbure.com/2013/03/02/plats-mythiques/), une soupe au chou bien mitonnée, une potée auvergnate, un bon gros chou farci aux allures débonnaires (http://gretagarbure.com/2014/03/06/plats-mythiques-14/), une pintade au chou avec des petits lardons et une saucisse de Morteau en rondelles, ou encore une onctueuse embeurrée de chou, quelles délices !
La cuisine à la bière ne rebute pas non plus notre équipe : une carbonnade flamande, un potjevleesch, un coq à la bière, un lapin à la gueuze et aux pruneaux ou des moules à la bière blanche ont des séductions auxquelles il est difficile de résister… une fois de temps en temps !
Boire une petite mousse, une pinte ou un formidable quand le contexte s’y prête, c’est également très agréable, l’été à une terrasse quand il fait très chaud… ou quand on regarde du rugby entre amis !
Mais nous, je pense que vous l’avez compris depuis longtemps, notre culture c’est plutôt le vin.
Alors ce clin d’œil, c’était surtout pour fêter notre Patrick à nous !
Diou biban, n’est-il pas très « sympatrick » notre Patrick ?
Blandine Vié
Tout frais pondu |
17 mars 2015 @ 7 h 02 min
[…] La réponse est là : http://gretagarbure.com/2014/03/17/nos-marronniers/ […]