Notre calendrier de l’Avent – Jour 15
Fenêtre du 15 décembre :
La fête de Noël n’existe
que depuis l’an 130
et rend aussi hommage aux animaux !
On sait aujourd’hui que Jésus-Christ n’est sûrement pas né un 25 décembre et qu’il est tout à fait symbolique de fêter son anniversaire ce jour-là. Cette date était d’ailleurs déjà jour de festivités chez les Romains, sous le nom de « Natalis Invicti », autrement dit « jour de naissance de l’Invincible »… c’est-à-dire d’Apollon et du Soleil !
Il est également troublant de constater que d’autres peuples encore, notamment les Celtes, célébraient ce jour-là la « Soleillée » (Gaëlancol en celte), puis le « Novus », c’est-à-dire le « Soleil Nouveau », à cause du solstice d’hiver et de la reprise de la germination.
Ce n’est en fait que vers l’an 130 de notre ère que le pape Télesphore institua la fête de Noël pour célébrer la Nativité. Mais c’était alors une fête mobile.
Et ce n’est qu’au 4e siècle, sous la papauté de Jules 1er, que l’Église chrétienne, fit coïncider, fort adroitement et de manière définitive la naissance de Jésus avec toutes ces coutumes agraires car les rejeter eût été trop impopulaire, alors qu’en faire la fusion, la symbiose avec des symboles chrétiens et procéder à l’intégration de ces rites antiques était autrement habile.
Et c’est de manière bien plus récente encore, il y a quatre siècles à peine, qu’est née la tradition de la crèche, représentation pour le moins naïve de la Nativité à Bethléem ! Tradition qui devint vite populaire dans les pays méditerranéens, à cause bien sûr du symbole primaire de la naissance miraculeuse de Jésus (puisque Marie était vierge) mais aussi à cause d’autres miracles et superstitions se rattachant particulièrement aux animaux.
Ne dit-on pas que la nuit de Noël, les animaux se mettent à parler ?
Ainsi, tout en vénérant l’enfant Jésus, on vénère aussi le bœuf et l’âne qui le réchauffaient de leur haleine, et avec eux toutes les autres créatures de Dieu, fussent-elles des animaux.
Mais attention, qui dit passion dit aussi exorcisme car, à une époque où l’imagerie populaire attribuait à chaque animal la représentation d’un péché, ou à tout le moins d’un vice — comme en témoigne la symbolique de la sculpture romane, contemporaine de ces croyances — les animaux pouvaient être aussi bien créatures du Diable.
C’est ainsi que la nuit de Noël, le loup ne dévore plus ses victimes mais les afflige d’un baiser… bien entendu mortel !
Nuit magique entre toutes… où même les pierres s’en vont boire aux fontaines !