LE GAVROCHE
LE GAVROCHE
Vrai Bistrot
Paris 2e
C’est un bistrot typique parisien d’une espèce quasiment en voie de disparition, ce que son nom désuet de « Gavroche » laisse presque deviner. Un vrai bistrot à vins, ce qui peut rebuter les nanas qui n’aiment pas le glouglou.
Le cadre est à l’unisson, style années 50 : long comptoir, affiches et photos sur les murs, tables aux nappes à carreaux lie-de-vin recouvertes de surnappes en papier sur lesquelles les serveurs notent les commandes, salaisons pendues au plafond.
Et ce qui frappe tout de suite, c’est l’atmosphère joviale et chaleureuse. Ça babille de tous les côtés tout en buvant des canons, la bonne humeur règne.
La table n’est pas en reste si on aime le terroir dans ce qu’il a de plus expressif : cochonnailles, bonnes viandes, abats, plats qui tiennent au corps, sauces au vin, fromages typés. Ça tombe bien, c’est notre cas.
Au menu ce jour-là : joues de porc au chénas, cervelle de veau aux câpres (+ 3,50 €), steak de gigot d’agneau, filet de bœuf sauce au roquefort, osso buco à l’italienne, pintade sauce à l’estragon.
Nous, on a craqué pour la réjouissante terrine de foies de volailles avec de la vraie bonne gelée faite maison, et des cornichons.
La bonne idée aussi : la corbeille avec deux sortes de pains, baguette parisienne et pain de campagne.
On a poursuivi avec des andouillettes goûteuses à souhait, pas grasses du tout, vraiment réconfortantes. Accompagnées de frites pour faire bonne mesure. Bah ! oui ! c’était tellement tentant qu’on a pris le même plat alors que d’habitude, on aime bien en choisir deux et partager.
– Au fait, il n’était pas précisé si c’étaient des andouillettes AAAAA.
– Non, c’est que ça ne devait pas en être. Mais elles étaient rudement bonnes. Bien grillées sur toutes leurs faces, d’une texture homogène, avec un bel équilibre entre la mâche et le moelleux, esthétiquement indiscutables, un vrai régal.
– Avec juste ce qu’il faut de moutarde. Pas trop pour que ce ne soit pas un péché.
Après, si on a zappé le fromage, c’est uniquement parce qu’on louchait sur les desserts de grand-mère qui nous faisaient de l’œil depuis le début du repas : un baba à la pâte presque briochée pour ma part (bon, mais dont la texture de pain perdu m’a un peu déroutée), et un mille-feuilles somptueux comme on n’en trouve hélas plus chez les pâtissiers (du coup, j’ai piqué la moitié du sien à Patrick).
Avec ça, on a bu une quille de Saint-Amour de derrière les fagots : gouleyant — je ressors exprès ce mot tombé dans les oubliettes parce qu’il va bien avec le décor —, délicieusement fruité, velouté. Tellement bon qu’on a oublié la ficelle et sifflé toute la bouteille.
Il faut dire que Nicolas Decatoire est passionné par le vin et qu’il met lui-même ses crus en bouteilles dans la cave de l’établissement.
Le Gavroche a d’ailleurs été élu « Meilleur Bistrot à vin 2010 » et « Bouteille d’Or 2010 ».
Quant au service, à la fois efficace et enjoué, il renforce l’impression de bonne humeur ambiante.
En résumé, bonne croque et bon glouglou.
Plutôt bistrot de copains.
Mais bien aussi pour discuter affaires « entre hommes », ce qui était beaucoup le cas aux tables avoisinantes.
Côté féminin, à réserver exclusivement aux bonnes vivantes. Anorexiques s’abstenir. Même si l’assiette de crudités (chou rouge, tomates, carottes râpées, concombre, betteraves, salade verte) est épatante !
Une adresse où Greta Garbure dépose volontiers son rond de serviette.
Entrées à 7 €
Plats à 15 €
Fromages (brie, cantal, Saint-Marcellin) 5,50 €
Desserts (clafoutis, riz au lait, mille-feuilles, baba) à 6,50 €
Vin à la ficelle
Notre quille : une bouteille de Saint-Amour à 23,50 €.
Addition moyenne : 35 à 40 €
Addition payée.
LE GAVROCHE
Bistro – Resto
19, rue Saint-Marc
75002 Paris
Ouvert du lundi au samedi midi et soir
M° Bourse/Richelieu-Drouot
Tél : 01 42 96 89 70
Léon Mazzella
14 novembre 2012 @ 8 h 00 min
Je découvre à l’instant votre blog : bravo! Y’a du punch et du gniac là-dedans. Je sens que ça va valser. Longue vie à Greta Garbure.
gretagarbure
14 novembre 2012 @ 11 h 02 min
Merci Léon ! On a l’ambition d’être différents…