L'appellation Hermitage fête ses 80 ans !
Dégustation des hermitages de la cave de Tain-l’Hermitage
Ce 4 mars, l’appellation Hermitage a fêté ses quatre-vingt ans.
En avant-première, la cave de Tain-l’Hermitage a présenté sa gamme d’hermitages à quelques journalistes chez Philippe Faure-Brac, au Bistrot du Sommelier à Paris.
Nous commençons d’abord par deux blancs pour nous mettre en bouche (bien qu’un peu trop lourds pour des vins apéritifs) — et comme un fait exprès, j’ai oublié de faire la photo mais il faut dire que je suis arrivée sous le déluge et trempée jusqu’aux os et qu’il m’a donc fallu un certain temps pour me remettre de mes émotions — à savoir l’hermitage blanc « Grand Classique » 2015 (marsanne) généreux avec sa robe d’un beau doré profond et ses arômes floraux-fruités (amande) relevés d’une touche de poivre blanc ce qui me plaît toujours dans un vin, qu’il soit rouge ou blanc. C’est mon goût et je le revendique. Rond et nerveux, il me donne envie de manger du homard, là, tout de suite bien que son potentiel permettra sans doute de le faire encore dans quelques années.
Le second blanc est l’hermitage « Au cœur des siècles » 2015 (sélection de vieilles vignes), encore plus riche, plus opulent, toujours sur le fruit (pêche blanche, amandes fraîches) avec un côté mielleux. Là, c’est une belle volaille de type poularde qui me réjouirait.
Mais passons aux rouges, belles expressions de syrah qui sont au nombre de dix !
— L’hermitage « Thouet » 2015, très septentrional (par rapport à la situation des autres parcelles de Tain), fin, avec des arômes de fruits rouges et d’épices et des tanins déjà souples. J’aime bien.
— L’hermitage « Coteau du Puit-Gambert » 2015 : idem.
— L’hermitage « Beaume-Murets 2015 (sol plus calcaire) : me plaît aussi.
— L’hermitage « Méal Soleil Levant » 2015 (parcelle située à l’est) : le soleil est présent mais les tanins pas encore assez fondus à mon goût.
— L’hermitage « Méal Soleil Couchant » 2015 : là, pas de doute, le vin est très solaire.
— L’hermitage « Hermite 2015 » (terroir granitique) : je le trouve d’une grande finesse avec un côté minéral qui flatte mon palais et c’est sans nul doute mon coup de cœur parmi les 2015.
— L’hermitage « Grand classique » 2010 : très belle cuvée sur la cerise noire relevée d’une touche de poivre blanc mais qui peut encore attendre que ses tanins s’arrondissent.
— L’hermitage « Gambert de Loche » 2010 : idem, à laisser vieillir quelques années.
— L’hermitage « Epsilon » 2010 (bouteille estampillée d’un cachet de cire) : allez savoir pourquoi, c’est celui qui m’a le moins plu et pourtant il est issu en partie du terroir d’Hermite (vieilles vignes). À laisser en cave avant d’y revenir.
— L’hermitage 1998 : sublime avec ses arômes de venaison, fruits noirs, chocolat et poivre. Élégant et puissant à la fois !
Ah oui ! Il y avait aussi un vin mystère, en fait assemblage de trois cuvées majeures. Mais mystérieusement, je n’ai pas pris de notes.
En point d’orgue, nous dégustons maintenant un hermitage blanc 2011 vin de paille qui nous refait une bouche veloutée, douce et sucrée. Pour les amateurs.
Mais je préfère reprendre discrètement un verre de 1998…
Blandine Vié
Prix en ligne.
Cave de Tain-l’Hermitage
22, route de Larnage
26602 Tain-l’Hermitage
Tél : 04 75 08 20 87
www.cavedetain.com